Emploi et sous-emploi
D’abord la bonne nouvelle : les Arabes sont d’excellents gestionnaires
Beaucoup d’Arabes ont une place enviable sur le marché du travail canadien. Leur représentation dans les emplois de haute gestion est comparable à celle des Canadiens ne faisant pas partie des minorités visibles.
Leur présence au niveau des postes de gestionnaires intermédiaires est en fait plus forte que celle des personnes ne faisant pas partie des minorités visibles.
En 2006, les Arabes au Canada étaient ainsi plus susceptibles d’occuper des emplois de gestionnaires et de professionnels que les personnes ne faisant pas partie des minorités visibles.
Douze pour cent (12 %) des travailleurs arabes occupaient un poste de gestion et 21 % exerçaient une profession libérale, comparativement à 10 % et 16 % dans le reste de la population canadienne.
La moins bonne nouvelle : les Arabes sont bien plus susceptibles d’être au chômage
Les travailleurs canadiens d’origine arabe risquent plus d’être sans travail que les travailleurs non membres des minorités visibles.
Les Arabes diplômés affichaient un taux de chômage de 13 % en 2006, le taux le plus élevé en fait parmi tous les groupes de minorités visibles. Par comparaison, le taux de chômage ne s’élevait qu’à 6 % chez les diplômés canadiens non membres des minorités visibles.
Discrimination à l’embauche si votre nom sonne arabe
Dans la province du Québec, une grande étude menée en 2012 par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse sous la direction du sociologue Paul Eid révélait que les chercheurs d’emploi de la région de Montréal ont 60 % plus de chances d’être invités à un entretien d’embauche s’ils possèdent un nom franco-québécois comme Joseph plutôt qu’un nom africain, arabe ou latino-américain comme Youssef.
Selon cette étude, le taux de discrimination à l’embauche pour ces personnes atteignait 35 % dans le secteur privé.
Le professeur Eid démontrait aussi que même avec des CV parfaitement identiques, les candidats avec des noms de famille à consonance étrangère ont de 62 % à 65 % plus de risques d’être écartés du processus de sélection que les Bélanger, Gagnon ou autres Tremblay.
« Mon étude montre que quand on laisse le marché de l’emploi fonctionner de lui-même, ce n’est pas toujours le plus méritant qui obtient un emploi », explique Paul Eid. « À peu près une fois sur trois, le refus du candidat avec un nom à consonance étrangère s’explique par la discrimination sur la base de l’origine nationale. »
Réactions arabes et musulmanes
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Oussayma Canbarieh est originaire de Damas en Syrie. Cette journaliste montréalaise est l’auteure de plusieurs documentaires et séries de télévision. Elle nous parle des préjugés dans le monde québécois du marché de l’emploi.
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Haroun Bouazzi coprésident de l’Association des musulmans et des Arabes pour la Laïcité au Québec (AMAL) estime que les Québécois ne sont pas pour autant racistes, mais plutôt méfiants. Haroun Bouazzi explique d’abord comment le marché du travail réagit aux candidatures de travailleurs d’origine arabe.
Une intégration au marché du travail plus difficile encore pour les femmes arabes
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En créant Espace femmes arabes du Québec il y a une dizaine d’années, Khadija Darid et quelques amies répondaient à un besoin de leur communauté.
Elle-même immigrante, Khadija avait été confrontée à diverses réalités, dont la difficulté de se trouver un emploi. Au lendemain du 11 septembre 2001, le regard sur elle et sur sa communauté l’a poussée à agir.
Elle a d’abord créé le magazine Femmes arabes pour ensuite mettre sur pied Espace femmes arabes du Québec, un organisme à but non lucratif qui travaille à une meilleure intégration des femmes et des enfants originaires de la communauté arabe.
Voici une entrevue d’Anne-Marie Yvon avec Khadija Darid, la fondatrice d’Espace femmes arabes du Québec
Pour en savoir plus…
Discrimination à l’embauche – Observatoire international sur le racisme et les discriminations
Espace femmes arabes du Québec
Oussayma Canbarieh – Biographie
Le employeurs de Québec ne donne même pas des temps pour la prière obligatoire à lieu de travaille : se n’es pas démocratiq.
@mohammad al chaouki : Ce n’est pas partie de notre culture ici au Québec. Il y a d’autres pays dans le monde ou les employeurs obligent leurs employés à prier sur les lieux de travail. Vous y serez heureux.
Ma Réponse à M. Mohammad Al Chaouki : C’est exactement pour des raisons comme celles que vous citez dans votre message, que les employeurs de Québec ont peurs d’employer des musulmans. Ils ont peur de toutes ces demandes farfelues d’accommodement, prière sur les lieux du travail… Tu es musulman (d’après le nom) et je le suis aussi. Nous savons très bien que la religion Islam s’accommode d’elle même. Si tu ne peux pas faire la prière à temps, Dieu te permet de l’accumuler et de la faire dans ta maison après le travail. De même pour toutes les demandes farfelues d’accommodement, il faut chercher l’accommodement dans ta religion au lieu d’adresser ces demandes aux employeurs. D’origine marocain, je peux vous confirmer qu’il n’y a pas de lieu de prière dans les entreprises marocaines, la prière est faite à la maison ou à la mosquée après le travail. J’aimerais juste rassurer les employeurs que c’est une infime minorité qui fait ces demandes farfelues, la majorité ne cherche qu’un travail. Vivre et laisser vivre. Pour les autres qui veulent entrer la religion sur les lieux de travail, je leur dis : vous vous trompez d’adresse, allez en Arabie ou à un autre pays du Golf Arabe. Salamou alaikoum.
Monsieur Mohammed,
Dans le plus fort de la société catholique au Québec avant les années ’60, je n’ai pas souvenance qu’il y ait eu du temps alloué pour la prière obligatoire (la messe du dimanche) sur un lieu de travail ; citons les hôpitaux à titre d’exemple. J’imagine que la messe du samedi soir introduite à cette époque permettait sans doute à ceux qui travaillaient le dimanche de pouvoir s’acquitter de leurs obligations religieuses.
Allons un peu plus loin ; plusieurs personnes très religieuses disaient prier en silence pendant qu’elles travaillaient.
Alors, il me semble que ce qui est possible pour les uns devraient être possibles pour les autres.
De grâce, la démocratie ne signifie pas qu’on doive tout se permettre sur une ligne de montage.
Radio-Canada publie plusieurs articles pour convaincre son auditoire que tous les arabes ne sont pas identiques, par exemple, ils ne sont pas tous musulmans, etc.
Ce doit être la même chose pour les femmes arabes pourtant, chaque fois que Radio-Canada, publie une photo de femme arabe ou maghrébine, elle est voilée. Donc, selon Radio-Canada, toutes les femmes arabes ou maghrébines sont de fait musulmanes mais on lit le contraire dans l’article. Cherchez l’erreur.