Recruter des travailleurs étrangers, un défi pour les agriculteurs québécois

Il faut des bras pour ramasser ces petits fruits ou encore ces légumes qui font les délices des consommateurs d’ici et d’ailleurs. Or, comme les Canadiens rechignent à occuper ce type de poste, les agriculteurs font appel à des travailleurs étrangers, principalement en provenance du Mexique, du Guatemala et du Honduras.

Mais cette année les agriculteurs du Québec ont rencontré des difficultés dans le recrutement de ces travailleurs. Des délais dans l’approbation de leurs demandes d’embauche par Service Canada ont ralenti le processus.
Mais grâce à la FERME, la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’oeuvre agricole étrangère, ils ont pu faire bouger les choses et s’assurer que les travailleurs étrangers soient là à temps pour les récoltes.

Pourquoi on va-t-on chercher des travailleurs agricoles à l’étranger? Tout simplement parce que les agriculteurs n’arrivent pas à recruter sur place. Cette pénurie de main-d’oeuvre agricole ne date pas d’hier au Canada. Elle existe depuis 1974, et s’est accrue avec la scolarisation des Canadiens, mais aussi à cause tout simplement d’un manque d’intérêt.

Des travailleurs étrangers dans un champ de radis, au Québec

Pour les travailleurs étrangers qui arrivent du Mexique, du Guatemala ou du Honduras les salaires offerts, malgré le dur labeur, sont plus qu’alléchants. Ainsi, un ouvrier agricole gualtémaltèque peut aller chercher jusqu’à $20,000 par année. Au Guatemala le salaire moyen oscille autour de $1900 par an. Ces travailleurs passent une moyenne de 22 semaines au Canada. Ils arrivent habituellement début avril, et repartent fin octobre, début novembre.

Cette année la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’oeuvre agricole étrangère s’attend à accueillir 8300 travailleurs. La très grande majorité vont occuper des emplois dans des fermes maraîchères, parce qu’elles sont faiblement mécanisées. Mais on en retrouve aussi maintenant dans les productions animales, dans les serres et la transformation alimentaire.

Le programme des travailleurs agricoles étrangers est une responsabilité partagée entre le gouvernement fédéral et les provinces. Depuis une entente conclue à la fin des années 70,  Ottawa évalue les besoins du marché du travail et le gouvernement du Québec, par le biais du ministère de l’immigration, s’assure que les salaires et normes du travail sont respectés.

Un travailleur étranger agricole vient essentiellement occuper un poste qui ne peut être comblé par un Canadien. L’entreprise doit démontrer qu’elle a fait des efforts de recrutement qui se sont avérés vains. La Fondation des entreprises en recrutement de main-d’oeuvre agricole étrangère aide les entreprises à traverser le processus bureaucratique.

Denis Hamel, directeur général la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’oeuvre agricole étrangère, parle avec Adrien Lachance des difficultés d’embauche rencontrées cette année.

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