À la recherche du gîte des chauves-souris

Où donc logent les chauves-souris le jour venu? Leur habitat est-il protégé? Peu de gens se posent ce genre de questions à part François Fabianek !

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À l’aide d’un récepteur radio et d’une antenne, François Fabianek tente de retrouver l’arbre où se loge la chauve-souris qu’il a identifié la veille. © François Fabianek

L’étudiant au doctorat au Centre d’étude de la forêt de l’Université Laval de Québec passe ses nuits à capturer ces petits mammifères pour leur poser un émetteur et ainsi détecter leur position le lendemain.

Il cherche à savoir où dorment les chauves-souris dans les sapinières du Québec.

Écoutez

Il existe plus de 950 espèces de chauves-souris dans le monde; d’ailleurs, la chauve-souris est le deuxième ordre de mammifères le plus abondant sur la planète. Elles vivent sur tous les continents, à l’exception de l’Arctique et de l’Antarctique. Normal puisqu’environ 70 % des chauves-souris se nourrissent presque exclusivement d’insectes.

Le Canada abrite 17 espèces de chauves-souris, l’est du Canada n’en compte que huit dont trois sont migratrices, les cinq autres hibernent; toutes sont insectivores.

Si les chauves-souris jouent un rôle important au sein de nos écosystèmes, peu de gens, à tort, s’en soucient. La destruction de leurs gîtes et de leur habitat, les pesticides et des activités récréatives comme la spéléologie contribuent à réduire les populations de chauves-souris.

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Maternité de grandes chauves-souris brunes (Eptesicus fuscus) dans un trou de pic au sein d’un arbre mort © François Fabianek

Trois des huit espèces vivant au Québec sont en voie de disparition, parmi lesquels les pipistrelles de l’Est, les chauves-souris nordiques et les chauves-souris brunes. Cette dernière est l’espèce la plus commune au Québec. Cette chauve-souris joue un rôle-clé dans l’environnement, puisqu’elle est la plus grande dévoreuse d’insectes au monde.

La population de ces chauves-souris a fondu de 90 % parce qu’elles sont victimes d’une maladie fongique mortelle, le « syndrome du museau blanc ».

«J’aimerais faire construire des gîtes artificiels dans les écoles et sensibiliser les jeunes.»

François Fabianek veut en effet conscientiser la population à l’importance de protéger ce petit mammifère. Prochainement, avec des passionnés comme lui, il fondera un organisme à but non lucratif pour faire connaître ces créatures nocturnes volantes.

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La chauve-souris rousse adulte pèse entre 6 et 15 grammes © François Fabianek

Le parcours de François Fabianek

Originaire de France, François a grandi dans les territoires d’outre-mer français, dont l’île de La Réunion où il a fait ses études. Il débarque au Québec pour la première fois en 2003 pour étudier en biologie à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Il rentrera à la Réunion pour vite revenir au Québec. Après une maîtrise à l’Université du Québec à Montréal, il part échantillonner les chauves-souris au Mexique dans le cadre d’un doctorat. Mais les complications administratives et autres le font rentrer en France. Il reviendra finalement au et à Québec où il effectue actuellement son doctorat.

Catégories : Environnement et vie animale
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