Parc national de Gros Morne, Terre-Neuve

Parc national de Gros Morne, Terre-Neuve

Gros Morne risque de perdre son statut de « site du patrimoine mondial » de l’UNESCO

Le parc national canadien de Gros Morne sur l’île de Terre-Neuve risque de perdre son statut de « patrimoine mondial de l’UNESCO » en raison d’un projet controversé d’exploration pétrolière et gazière sur la côte ouest de l’île.

La société Black Spruce Exploration entend utiliser la technique de fracturation hydraulique (fracking) – technique d’extraction du gaz naturel des couches de schistes sous terre – pour trouver du pétrole et du gaz dans la région de Sally’s Cove et ailleurs, à peine à quelques kilomètres des frontières du parc.

Perc national de Gros Morne à Terre-Neuve
Perc national de Gros Morne à Terre-Neuve © newfoundlandandlabrador.com

Sur son site web, l’UNESCO décrit le parc de Gros Morne ainsi : « le parc offre un exemple rare de l’évolution de la dérive des continents où la croûte océanique profonde et les rochers du manteau terrestre sont exposés. L’action glaciaire plus récente a sculpté un paysage spectaculaire composé de basses terres côtières, de plateaux alpins, de fjords, de vallées glaciaires, de falaises abruptes, de chutes et de plusieurs lacs inviolés ».

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation la science et la culture s’est adressée au gouvernement fédéral canadien pour lui faire connaître ses inquiétudes en ce qui a trait à l’impact environnemental que pourrait avoir la fracturation hydraulique sur le  parc de Gros Morne.

Guy Debonnet, chef d’unité pour les sites d’Amérique du Nord à l’UNESCO affirme que ce dossier est au centre des préoccupations de son unité. Il affirme que même si le projet de forage exploratoire a été approuvé au Canada, cela ne satisfait en rien l’UNESCO.

« Il existe une possibilité très réelle de retirer le site de Gros Morne de la liste du patrimoine mondial. Évidemment, il n’en est pas encore question, il y a d’autres avenues possibles dans la convention mais la possibilité est bien là ».

L‘UNESCO observe de près le processus de révision environnementale

Gros Morne à Terre-Neuve
Gros Morne à Terre-Neuve

Guy Debonnet recommande que le comité qui chapeaute tout le processus de désignation de « sites du patrimoine mondial de l’UNESCO » étudie en profondeur le développement en cours sur la côte ouest de Terre-Neuve au cours de sa réunion prochaine en juin. Il affirme du même souffle que l’UNESCO se garde bien au fait du processus canadien de révision environnementale. « Le simple fait que l’on considère les techniques de fracturation hydraulique malgré les impacts environnementaux qu’elles comportent n’est pas de bonne augure à l’UNESCO. »

Alors que Black Spruce Exploration se conforme à la lettre au processus de révision environnementale, le commissaire à l’environnement et au développement durable du Canada souligne l’absence de mesures régulatrices et d’un cadre d’utilisation de la fracturation hydraulique an Canada.

Black Spruce Exploration a aussi soumis ses plans de forage et de fracturation hydraulique pour révision environnementale au  Conseil  pétrolier offshore du Canada, et de Terre-Neuve-et-Labrador (Canada-Newfoundland and Labrador Offshore Petroleum Board) mais rein n’a encore été déposé au gouvernement provincial

Le site devrait rester tel quel

Alison Woodley, du groupe Canadian Parks and Wilderness Society, affirme que Gros Morne ne doit pas être touché. « Les développements pétroliers et gaziers n’ont pas leur place à Gros Morne.»

Catégories : Économie, Environnement et vie animale, International, Société
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