Nigel Wright, chef de cabinet du premier ministre Stephen Harper, a démissionné dimanche matin.

Nigel Wright, chef de cabinet du premier ministre Stephen Harper, a démissionné dimanche matin.

Démission du bras droit du Premier ministre du Canada

Le chef de cabinet du premier ministre Stephen Harper, Nigel Wright, remet sa démission à la suite du remboursement controversé des allocations de résidence secondaire du sénateur conservateur Mike Duffy.

Le sénateur de l’Île-du-Prince-Édouard, M. Duffy est l’un des trois sénateurs – Patrick Brazeau et Marc Harb sont les deux autres – touchés par une enquête sur l’obtention d’allocations de résidence secondaire injustement perçues selon un rapport indépendant de la firme de vérification Deloitte. .

Le sénateur Duffy a volontairement accepté de rembourser les sommes en litige plusieurs semaines, mais il semblait, selon la version officielle des faits, ne pas avoir eu l’argent pour le faire. C’est alors que le chef de cabinet Nigel Wrgight aurait donné la somme requise à son ami sénateur de longue date. Nigel Wright avait fait un chèque personnel de plus de 90 000 $ au sénateur Duffy pour qu’il rembourse des allocations.

Le sénateur Mike Duffy à Ottawa
Le sénateur Mike Duffy à Ottawa © PC/Sean Kilpatrick

Une démission incontournable

« À la lumière de la controverse entourant la façon dont j’ai géré la situation impliquant le sénateur Duffy, le premier ministre a accepté ma démission à titre de chef de cabinet », a dit M. Wright dans un communiqué.

« Mes actions avaient pour seule et unique intention de faire en sorte que les fonds soient remboursés, ce que je considérais être dans l’intérêt public, et j’en accepte la responsabilité. » — Nigel Wright M. Wright a ajouté qu’il n’avait pas informé le premier ministre à propos du remboursement des dépenses du sénateur Duffy et qu’il regrettait l’impact qu’a eu cette affaire sur le gouvernement et le caucus conservateur.

Dans une déclaration écrite, le premier ministre Harper a confirmé le départ de son bras droit, disant l’accepter avec « beaucoup de regret ». « J’accepte que Nigel ait cru qu’il agissait dans l’intérêt public, mais je comprends la décision qu’il a prise de démissionner », a-t-il déclaré.

Départs en série

Jeudi dernier, le sénateur Duffy avait quitté le caucus conservateur pour siéger comme indépendant.

Vendredi, c’était au tour de sa collègue Pamela Wallin de quitter les rangs conservateurs pour une histoire semblable de réclamations de dépenses douteuses.

Le Nouveau Parti démocratique, le parti de l’opposition officielle au Canada, réclame une enquête indépendante

Le député libéral Bob Rae estime aussi de son côté que la démission de Nigel Wright ne règle pas la question du paiement de 90 000 $. « Comment et pourquoi cet accord a été fait? En payant, un audit a été arrêté. Qui d’autres savaient », a-t-il écrit sur le réseau social Twitter.

Dominic Leblanc, lui aussi député du Parti libéral du Canada, croit que le premier ministre était au courant des tractions entre son chef de cabinet et le sénateur Duffy.

« Le premier ministre qui veut tout contrôler dans son gouvernement, qui veut prendre le crédit pour tout, qui veut tout gérer, tout décider, n’était pas au courant du fait qu’un sénateur sous enquête a reçu un supposé cadeau de 90 000 $ par son adjoint? Ça ne fait pas de bon sens. » — Dominic Leblanc, député libéral de Beauséjour.

Catégories : Économie, Politique
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