Quatre aventuriers se proposent de traverser l’Arctique à la rame cet été. Deux Canadiens et deux Irlandais se lancent dans cette aventure, au départ d’Inuvik dans les Territoires du Nord-Ouest pour tenter d’atteindre Pond Inlet au nunavut. Le départ est prévu le lundi 1er juillet, fête de la Confédération canadienne. S’ils réussissent l’exploit, gagnent leur pari, ils seront les premiers à le réaliser en ne se servant que de la force humaine.
L’équipier Kevin Vallely souligne que le groupe s’entraine depuis longtemps en ramant, en ramant et en ramant encore et encore. Par contre, autant est-il important d’être prêt physiquement, autant il est essentiel de l’être mentalement. « Ce seront 70 ou 80 journées difficiles, quatre hommes à bord d’une embarcation de la taille d’une grosse camionnette Volkswagen, ça vous donne une idée de ce que seront les conditions du voyage ».
Outre l’exploit physique, le quatuor de rameurs veut mettre l’accent sur les changements climatiques et leurs effets dans l’Arctique.
Selon Kevin Vallely, la route oust-est est la plus logique à suivre. Ils appareilleront d’Inuvik car les glaces y brisent plus tôt qu’à l’est de l’Arctique. Les glaces devraient continuer à s’ouvrir vers l’est au fur et à mesure du voyage. Il affirme également que l’idée de traverser le Passage du Nord-Ouest à la rame lui trotte dans la tête depuis une quinzaine d’années.
Depuis un an et demi, les quatre compères se préparent sérieusement à cette aventure. Une grande partie de cette préparation portait sur la conception et la fabrication de l’embarcation de sorte qu’elle puisse résister aux conditions climatiques dans l’Arctique. « La grande différence entre notre bateau et les autres embarcations à rame conçues pour la haute mer provient du fait que nous avons dû sérieusement le renforcer avec de la fibre de verre et du Kevlar afin de mieux faire face aux eaux dans lesquelles nous naviguerons. Nous avons également conçu la coque du bateau pour qu’elle soit plus plate » souligne un autre membre d’équipage, Paul Gleeeson.
Le voyage se déroulera essentiellement sur l’eau. La portion « marche » la plus longue sera sans doute celle de cinq mètres qui va de leur porte de rameur à la cabine où ils prendront leurs repas et d’où ils pourront communiquer par courrier électronique.
À leur arrive à la fin du périple à Pond Inlet, les quatre compères risquent fortement d’être en manque de sommeil car ils rameront en séquences de deux ou quatre heures consécutives pour les trois prochains mois.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.