La qualité des réserves d’eau douce au Canada s’est de beaucoup améliorée depuis les années 1970. C’est ce que rapporte une nouvelle étude réalisée par le très réputé Fraser Institute du Canada. Cet institut de recherches en politiques publiques indépendant et non partisan situé dans l’Ouest canadien, affirme qu’il est peu probable que nous manquions d’eau un jour en dépit du fait que les Canadiens en consomment et en gaspillent énormément.
Heureusement, il semble que nous ne consommons qu’une petite partie de nos ressources hydriques, la majeure partie d’entre elles se trouvant dans la partie extrême Nord du pays.
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les installations de la compagnie Areva Resources Canada
dans le nord de la Saskatchewan en 2007. La compagnie
française extrait de l’uranium dans la région.
© AFP/DAVID BOILY
Le Canada possèderait pas moins du cinquième des réserves mondiales d’eau douce et ils devraient si la tendance se maintient continuer d’en boire, directement de leurs robinets, sans danger pour leur santé. Selon Joel Wood, économiste principale de recherche à l’Institut Fraser et auteur de l’étude intitulée Canadian Environmental Indicators: Water, le Canada figure au neuvième rang mondial pour la qualité de son eau en fonction des mesures d’oxygène dissous, du pH, de la conductivité, de l’azote total et du phosphore total mesurés.
L’étude révèle une diminution de la quantité totale de phosphore notamment dans les Grands Lacs et le lac Simcoe en Ontario, ainsi qu’une baisse générale des taux de mercure, de BPC et de nombreuses autres substances toxiques dans les eaux ontariennes et québécoises. Selon madame Wood, « les taux de bactéries diminuent dans les grandes rivières de l’Alberta et, grâce au perfectionnement du processus de blanchiment des usines de pâtes et papiers, les niveaux de chlorures dans les rivières et fleuves de la Colombie-Britannique ont nettement diminué depuis les années 1980.»
Les niveaux de nutriments dans la plupart des rivières, fleuves et lacs canadiens sont demeurés stables entre 1990 et 2006, et les données sont suffisantes pour permettre l’analyse des tendances. La qualité de notre eau varie cependant d’une province à l’autre précise madame Wood du fait qu’elle est soumise à des règlementations gouvernementales provinciales.
Cette seconde étude de l’institut Fraser précise que les « niveaux de pesticides et de produits pharmaceutiques dans l’eau potable ainsi que de chlorures dans les rivières provenant du sel de voirie ne menacent pas la qualité de l’eau dans la province de l’Ontario et que les taux de pesticides dans l’eau potable ont beaucoup diminué avant 2006, bien avant la mise en oeuvre en Ontario de l’interdiction d’utiliser des pesticides à des fins esthétiques.»
Il y a aussi des cas où l’on a réussi à nettement améliorer la qualité locale de l’eau. Ainsi, le saumon est récemment réapparu dans la rivière Nepisiguit au Nouveau-Brunswick; les poissons et les insectes sont de retour dans la rivière Tsolum en Colombie-Britannique, 40 ans après la destruction de l’essentiel de son écosystème par des rejets de substances toxiques d’une mine abandonnée; et on a récemment retiré le port Wheatley, situé sur le bord du lac Érié, de la liste des secteurs préoccupants des Grands Lacs.
Les chercheurs de l’Institut Fraser font cependant remarquer que la situation est préoccupante dans plusieurs régions du pays.
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sables bitumineux en Alberta © AFP/DAVID BOILY
« Les taux d’azote dans les Grands Lacs, le fleuve Saint-Laurent, le district régional du Grand Vancouver et les rivières de l’Île-du-Prince-Edouard sont élevés et augmentent. Les eaux du parc national Kejimkujik, en Nouvelle-Écosse, demeurent polluées, et les concentrations de mercure dans les poissons et les huards continuent d’augmenter» explique madame Wood.
Par ailleurs des pénuries d’eau saisonnières sont souvent observées dans plusieurs régions du pays.
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