Figure marquante de l’art contemporain au Québec, Fernand Leduc est décédé le 28 janvier, à l’âge de 97 ans.
« Fernand Leduc figure parmi ceux qui ont contribué à faire entrer le Québec dans la modernité ». Pauline Marois, première ministre du Québec
Né à Montréal en juillet 1916, il entre à l’École des beaux-arts de Montréal en 1938.
En 1943, fraîchement diplômé, Fernand Leduc participe à la formation du groupe des Automatistes, inspiré par la technique de l’écriture spontanée inventée par le poète français André Breton.
Entre temps, en 1941, il rencontre le peintre et sculpteur Paul-Émile Borduas, qui influencera son parcours artistique. Borduas est l’auteur du Refus Global, un manifeste artistique publié en 1948 et cosigné par plusieurs grands artistes-peintres, dont Fernand Leduc, mais aussi Jean-Paul Riopelle, Marcel Barbeau, Françoise Sullivan, et Marcelle Ferron, entre autres.
Le Refus Global remet en question les valeurs traditionnelles et rejette l’immobilisme de la société québécoise de l’époque.
En 1947, Fernand Leduc souhaite faire connaître les automatistes aux artistes d’ailleurs, il quitte donc Montréal pour Paris. Il participera à l’exposition «Automatisme», portant en partie sur le groupe montréalais. C’est lors de ce premier séjour qu’il rencontre la poète Thérèse Renaud, qui deviendra son épouse.
Sa vie se déroulera ensuite entre la France et le Québec où il revient en 1953. Au cours des années suivantes, sa production artistique se transforme, ce qui l’amène à fonder, en 1956, l’Association des artistes non figuratifs de Montréal (AANFM), avec ses collègues automatistes et d’anciens disciples de Borduas.
De retour en France entre 1959 et 1970, il explore le thème de la couleur et de la lumière.
« En tant qu’artiste, je me situe dans la lignée impressionniste des « peintres de lumière ». »— Fernand Leduc (Source : MNBAQ)
Fernand Leduc revient au Québec pendant deux ans, pour enseigner à l’Université Laval et à l’Université du Québec à Montréal. Il retournera vivre en Europe, avant de revenir définitivement à Montréal, en 2006. Cette même année, il est le sujet d’une exposition individuelle Libérer la lumière au Musée national des beaux-arts, à Québec.
Ses oeuvres ont été présentées dans le cadre de l’exposition «Refus Global: 60 ans plus tard» du Musée des beaux-arts de Montréal, en 2008.
Une exposition consacrée aux oeuvres du peintre québécois sera présentée au Musée national des beaux-arts du Québec à compter du 20 février prochain.
Prix et distinctions
- 1988 : prix Paul-Émile Borduas, décerné par le gouvernement du Québec
- 2006 : doctorat honoris causa de l’Université du Québec à Montréal
- 2007 : Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques
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