Au Québec, certains des jeunes qui s’adonnent au football, sport de contact par excellence, bénéficient de peu, voire pas, de suivi adéquat lorsqu’ils subissent une commotion cérébrale.
Une équipe de l’émission de télévision Enquête de Radio-Canada a colligé des données qui illustrent qu’au sein de plusieurs écoles qui ont des équipes de football, il se produit de 5 à 10 commotions par année. Au Réseau du sport étudiant du Québec et de Football Québec, on se dit fort surpris de ces données.
En effet, Jean-Charles Meffe, directeur de Football Québec, affirme que très peu d’équipes rédigent un rapport écrit, comme elles seraient censées le faire, dans les 30 jours suivant un incident durant lequel un jeune footballeur subit une commotion cérébrale.
À suivre :
- Un reportage complet de Madeleine Roy à l’émission de télé Enquête de Radio-Canada à 21 h (partout au Canada)
- Une discussion en direct avec la journaliste et un médecin sur ici.radio-canada.ca/endirect de 21 h à 22 h (heure de Montréal)
Plus saisissant encore, M. Meffe ne s’alarme pas de ce qui pourrait sembler être du laisser-aller : « On est content de ne pas recevoir [les rapports]. Je te dis, on est deux dans cette fédération. Si on est inondés de ça, on va le prendre et puis on va le mettre sur une tablette. »
La réglementation de Football Québec n’oblige pas les écoles à se doter d’un protocole de prévention et de prise en charge lorsque des commotions cérébrales se produisent sur leur terrain de football. Donc, il y a lieu de craindre que les jeunes commotionnés retournent au jeu trop tôt après l’incident. Or, une personne qui a déjà subi une commotion cérébrale a cinq fois plus de risques d’en faire une seconde.
« On est facilement 10 ans en retard au Québec, et aussi au Canada, sur la gestion des commotions cérébrales. Ça fait en sorte que nos jeunes risquent leur vie en jouant dans nos sports. »— Dr Dave Ellemberg, auteur du livre Les commotions cérébrales dans le sport
Selon un reportage de Madeleine Roy de l’émission Enquête de Radio-Canada
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