Malgré le différend sur l’Ukraine qui oppose les deux pays, ceux-ci s’entendent sur une chose : le Grand Nord. D’ailleurs, une délégation russe participe en ce moment, à Yellowknife dans les Territoires du Nord-Ouest, à une rencontre organisée par le Conseil de l’Arctique. Les huit nations membres y sont présentes, soit le Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège, la Fédération de Russie, la Suède, les États-Unis et le Canada qui en assume la présidence cette année.
Cette région est essentielle dans l’ordre du jour du gouvernement Harper qui désire développer le potentiel économique du Nord, y compris en exploitant de vastes réserves de pétrole et de gaz.
En décembre dernier, le Canada a déposé une proposition et des informations devant une commission onusienne. Ottawa tente de faire valoir ses droits territoriaux dans les océans Arctique et Atlantique, et ce, dans le cadre de la procédure prévue à la Convention sur le droit de la mer.
La Russie a réagi en augmentant sa présence militaire dans le nord de ce pays.
Si le Canada montre patte blanche à la Russie dans l’Arctique, Ottawa devra agir sérieusement pour livrer les moyens militaires promis dans le cadre de la stratégie des conservateurs pour le Nord. Cela signifie mettre en service des navires et des moyens de surveillance aérienne qui seraient vus comme une riposte à l’armement accru des Russes, en plus de réaffirmer la souveraineté canadienne.
En 2002, la Commission des limites du plateau continental (CLPC) de l’ONU avait rejeté les prétentions russes en raison de la faiblesse de l’argumentaire scientifique développé par Moscou. Outre la Russie, le Danemark convoite aussi le pôle Nord.
RCI avec Radio-Canada
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