Abdelghafour Elaaziz et Philipe Racine dans CANTATE DE GUERRE: fracas de deuils de Larry Tremblay, mis en scène par Martine Beaulne.
Photo Credit: Valérie Remise

Les comédiens « typés » sont-ils cantonnés à certains rôles?

Il quittait récemment la scène du Théâtre de Quat’Sous à Montréal où, seul sur les planches, il a tenu le rôle d’un médecin de l’État tunisien chargé de l’autopsie de Mohammed Bouazizi, ce jeune marchand de fruits ambulant dont le suicide a constitué la bougie d’allumage de la Révolution du jasmin.

Pour cette pièce de Stéphane Brulotte, Besbouss, autopsie d’un révolté, il fallait un comédien « arabe », tout comme dans le film Incendies de Denis Villeneuve, adapté d’un texte du dramaturge Wajdi Mouawad, dans lequel Élaaziz  tenait le rôle d’un bourreau.  Il a aussi joué dans le long métrage Boucherie Halal de Babek Aliassa et plusieurs autres films et pièces de théâtre ou il incarne des personnages « d’ailleurs ».

Installé au Québec depuis 2006, Abdelghafour Élaaziz est-il cantonné à des rôles typés?

Écoutez

Finissant à la maîtrise en théâtre à l’UQAM (Université du Québec à Montréal) Abdelghafour Élaaziz est un acteur d’origine marocaine, issu de l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle à Rabat.

Après un arrêt de 3 ans en France, il choisit de s’installer à Montréal où il devient un « comédien minoritaire dans une communauté minoritaire », comme il le dit lui-même.

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Abdelghafour Élaaziz dans INCENDIES de Denis Villeneuve. © Véro Boncompagni
Catégories : Arts et divertissements, Immigration et Réfugiés, Société
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