Habituellement, on peut les apercevoir dès le début du mois d’avril. Mais cette année, en raison du printemps froid, elles ont entrepris leur exode annuel quelques semaines plus tard.
Ces couleuvres rayées à tête noire et flanc rouge sortent des cavernes calcaires de Narcisse, au nord de Winnipeg, où elles ont hiberné.
On en compte environ 70 000, il s’agit de l’une des plus fortes concentrations de couleuvres au monde. Sorties de leurs hibernacles, elles vont aussitôt se livrer à des parades sexuelles, sorte de prélude à l’accouplement.
Selon les guides-interprètes, ce spectacle étonnant dure environ deux à trois semaines, avec une plus forte concentration vers la mi-mai.
Les ébats des serpents jarretières attirent chaque année des milliers de personnes du monde entier qui déambulent dans des sentiers s’étendant sur trois kilomètres, d’où ils peuvent observer la parade nuptiale de ces couleuvres qui ont émergé de quatre gîtes d’hibernation.
Si on l’appelle couleuvre rayée de Narcisse, le serpent jarretière a un nom scientifique : Thamnophis sirtalis parietalis.
Comment se déroule l’accouplement
Les mâles sortent les premiers des hibernacles et attendent les femelles. Ces dernières sortent une par une ou en petits groupes. Elles sont alors assaillies par les mâles, qu’elles attirent grâce à leurs irrésistibles phéromones.
Les couleuvres forment des boules d’accouplement, composées de plusieurs dizaines de mâles pour une femelle. Les mâles viennent frotter leur menton sur le dos de la femelle qui libère ses phéromones. Même s’il y a beaucoup de prétendants, un seul mâle parviendra à s’accoupler avec la femelle.
Malgré un jeûne de 7 mois, l’instinct de reproduction l’emporte sur la faim. Les couleuvres iront se ravitailler une fois la survie de l’espèce assurée.
RCI avec Radio-Canada
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