Brian Mulroney, qui a été premier ministre du Canada de 1984 à 1993 sous la bannière du Parti progressiste conservateur, deviendra vraisemblablement président du conseil d’administration de Québecor. L’annonce serait faite au terme de l’assemblée annuelle du conglomérat québécois de communications, qui aura lieu le 19 juin à Montréal au Québec.
« Sous réserve de leur élection, le très Honorable Brian Mulroney et M. Pierre Laurin seront proposés pour agir respectivement à titre de président du conseil et de vice-président du conseil et administrateur en chef lors de la réunion du conseil d’administration qui se tiendra immédiatement après l’assemblée », peut-on lire dans l’avis de convocation envoyé aux actionnaires.
Le choix de M. Mulroney devra être approuvé par les actionnaires. Il remplacerait Françoise Bertrand qui agit comme présidente du C.A. depuis 2011.
Le même document précise que l’ex-président et chef de la direction de Québecor, Robert Dépatie, qui a quitté ses fonctions au début du mois de mai en citant des raisons de santé, recevra une indemnité de départ de 7,8 millions de dollars canadiens. Cette entente, précise-t-on, a été entérinée par le conseil d’administration de la Société.
Pierre Karl Péladeau a démissionné en tant que président et chef de la direction de Québecor en mars dernier, quelques jours après avoir annoncé qu’il briguait les suffrages sous la bannière du Parti québécois dans la circonscription de Saint-Jérôme au Québec. Circonscription qu’il représente désormais à titre de député à l’Assemblée nationale. Certains le voient comme prétendant à la direction du Parti québécois.
Un conservateur à la rescousse
À titre de président du C.A. de Québecor, M. Mulroney pourrait tenter de s’impliquer dans des discussions avec Ottawa concernant une possible expansion pancanadienne dans le secteur du sans-fil.
Les ambitions politiques de M. Péladeau ont été considérées comme entravant les efforts de Québecor pour développer son activité de téléphonie cellulaire à l’extérieur du Québec.
Plus tôt cette année, Québecor a remporté l’enchère sur les licences du spectre sans fil dans les quatre plus grandes provinces du pays: soit le Québec, l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique.
Québecor pourrait ainsi devenir le quatrième joueur à concurrencer les autres grands conglomérats médiatiques canadiens que sont Rogers, Telus et Bell, même si l’entreprise a jusqu’ici refusé de dévoiler sa stratégie.
Plus tôt ce mois-ci, le nouveau président et chef de la direction de Québecor, Pierre Dion, avait indiqué que la société désirait rencontrer le gouvernement fédéral afin de soumettre les « bonnes conditions » pour entrer dans le marché du sans-fil ailleurs au Canada.
« Sa réponse dictera nos prochaines décisions », avait-il dit, lors d’une conférence téléphonique sur les résultats du premier trimestre de l’entreprise.
Quant à M. Mulroney, un avocat de formation siégeant à de nombreux conseils d’administration, il oeuvre actuellement comme associé principal au sein du cabinet d’avocats Norton Rose Fulbright Canada.
Son adjointe a indiqué par courriel que l’ex-premier ministre conservateur ne pouvait accorder d’entrevues puisqu’il était à l’extérieur du pays.
RCI, Radio-Canada et La Presse Canadienne
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