Le Québec d’aujourd’hui a une bonne idée de qui il est. Reste que la quête identitaire est toujours présente dès que l’on pointe au second niveau de la définition de l’essence d’un peuple.
Du père Chopin à Aurore l’enfant martyre, De La tête de Normande Saint-Onge à La Femme de l’hôtel ou encore de J.A. Martin photographe au magnifique et intemporel Les ordres, le cinéma québécois de la seconde moitié du XXe siècle a connu de nombreux sursauts, de nombreuses mutations.
Au départ, en pleine Seconde Guerre mondiale et tout juste après, ce sont des cinéastes européens, essentiellement français, qui venaient tourner nos histoires. Les comédiens québécois – on disait encore canadiens-français à cette époque – s’exprimaient dans une langue bizarre que personne ne parlait, à laquelle personne ne s’identifiait vraiment.
En fait, le Canadien français se définissait par la négative et par la petitesse: nous n’avons pas d’histoire, nous parlons mal, etc.
Peu à peu, un coup de manivelle à la fois, un scénario après l’autre, le cinéma d’ici s’est pris en main.
Les images que nous sommes. 60 ans de cinéma québécois paru aux éditions de l’Homme témoigne de cette époque, et plus encore, à travers le regard et la pensée de l’anthropologue Serge Bouchard.
L’ouvrage est une commande de l’organisme Éléphant, la mémoire du cinéma québécois, qui souhaitait ainsi marquer le coup de son 5e anniversaire.
Serge Bouchard parle anthropologiquement de cinéma au micro de Raymond Desmarteau.Écoutez
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