Pétrole albertain et bélugas du Saint-Laurent: le rationnel n'est pas du débat

Pétrole albertain et bélugas du Saint-Laurent: le rationnel n'est pas du débat
Photo Credit: IS / iStock

Pétrole albertain et bélugas du Saint-Laurent: le rationnel n’est pas du débat

La construction d’un terminal maritime à Cacouna en Gaspésie à l’est du Québec relance le débat sur la protection de cette zone critique de l’estuaire du Saint-Laurent.

TransCanada, qui projette de construire un oléoduc pour transporter le pétrole de l’Ouest canadien vers l’Est du Canada, pourrait aussi utiliser le port de Cacouna pour expédier le pétrole vers l’Europe. Des investissements de 300 millions de dollars seraient nécessaires pour réaliser un tel projet qui relancerait les activités du port en eaux profondes.

Le port de Cacouna est situé juste en face du parc marin du Saguenay/Saint-Laurent.

Dans ce débat, celui qui oppose les promoteurs du projet d’oléoduc Énergie Est à Cacouna et les défenseurs du béluga, il y a un absent de taille.

Le rationnel.

D’une part, il y a les risques de marée noire en cas de déversement, une population de mammifères marins, dont la survie est déjà menacée par la pollution de l’eau qui se retrouverait avec un port pétrolier directement dans son habitat.

D’autre part, il y a ces centaines de millions de dollars apportés à une économie provinciale mise à mal, des fonds qui pourraient sérieusement bonifier le budget du ministère de l’Environnement.

Qu’en serait-il si les faits étaient vraiment étayés?

Est-ce qu’une société équitable est nécessairement en porte à faux avec une société efficace?

Pour André Desrochers, professeur titulaire et directeur des programmes de 2e et 3e cycle en sciences forestières à l’Université Laval de Québec, le débat port pétrolier et béluga a un air de déjà-vu.

La question du béluga à Cacouna est très similaire à celle des changements climatiques, menant trop souvent à la polarisation et au déni dans chaque camp.

André Desrochers
André Desrochers © Université Laval

C’est l’argument défendu par le professeur Desrochers dans un texte paru ce mardi 28 octobre dans le quotidien La Presse de Montréal et intitulé « Loin d’un débat rationnel ».

Ce qui illustre bien que, dans ce dossier comme dans bien d’autres, nous soyons très loin du Audi alteram partem.

Le professeur André Desrochers est l’invité au micro de Raymond Desmarteau.Écoutez

Catégories : Économie, Environnement et vie animale, Politique, Société
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