Cet agent du MI-5 pendant la Deuxième Guerre se cachait sous les traits d’un petit journaliste.
Le chroniqueur d’un petit journal local de la côte ouest en Colombie-Britannique dans les années 1950 était dans les faits un ancien très important espion britannique.
Eric Roberts y était venu prendre sa retraite en compagnie de sa famille sur une petite île tranquille située tout juste au large de Vancouver.
Il y a vécu paisiblement, emportant dans sa tombe, en 1962 à l’âge de 65 ans , le secret de son importante carrière avec le MI-5, les services secrets britanniques.
En 1945, le groupe d’espions auquel il appartenait avait été décrit comme ayant été « la plus importante source d’information » sur les activités des sympathisants allemands en sol britannique.
Le pot aux roses révélé par les Archives nationales britanniques
Son secret vient d’être percé la semaine dernière alors que les Archives nationales britanniques ont déclassifié des documents révélant qu’Eric Roberts était un membre clé d’un groupe d’infiltration au sein du Troisième Reich d’Adolf Hitler et qui avait permis d’identifier des centaines de sympathisants nazis en sol britannique.
On apprend aussi qu’à Londres durant la Seconde Guerre mondiale Eric Roberts s’affichait comme simple commis de banque londonien du nom de Jack King. C’est sous ce pseudonyme, qu’il s’était infiltré parmi les sympathisants d’Hitler en prétendant être un officier de la Gestapo.
Eric Roberts aurait fait preuve d’ingéniosité et de bravoure en tant qu’espion, trouvant des façons de transformer les activités des sympathisants nazis en efforts futiles.
Grâce aux efforts d’Eric Roberts, des stratégies clés comme l’Operation Window, qui a recours à des bandes d’aluminium pour déjouer les radars allemands pendant les raids aériens ne sont jamais tombées aux mains des Allemands.
Sa fille confirme qu’il s’agissait d’un secret de famille
Eric Roberts est déménagé au Canada en compagnie de sa femme et de ses trois enfants, Maxwell, Peter et Crista. Crista McDonald, maintenant âgée de 72 ans et qui habite sur l’île de Vancouver, affirme qu’elle et sa famille savaient que son père menait une double vie et qu’il travaillait pour le MI-5 : « nous n’avons pas eu une enfance normale, explique-t-elle, nous avions appris à nous fondre dans le décor pour ne pas attirer l’attention. »
Crista McDonald ajoute qu’elle et ses frères ne connaissaient toutefois pas l’étendue de la contribution de leur père, encore moins qu’il était secrètement reconnu comme un des plus grands espions du MI-5 de la Deuxième Guerre mondiale.
La déclassification des documents à ce sujet, la semaine dernière, a été une grande surprise pour elle. « C’est très touchant, a-t-elle déclaré, je suis très heureuse ainsi que toute la famille qu’il soit ainsi reconnu. Même s’il est décédé depuis longtemps, cela nous réjouit et nous touche beaucoup. »
Liens externes
Un espion britannique parmi nous – Radio-Canada
Eric Roberts, MI-5 spy, lived quiet life on Salt Spring Island, B.C. – CBC News
Spy who intercepted Nazi communication – Globe and Mail
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