L'ail sauvage récolté au mois de mai et juin est un des remède précieux dans les pharmacies des autochtones au Canada. Photo Credit: Claude brunet
De grands remèdes de la médecine autochtone demeurent secrets
Par Stéphane Parent | francais@rcinet.ca Publié le vendredi 21 novembre 2014 à 12:12
Mis à jour le vendredi 21 novembre 2014 à 13:04
La relation entre la médecine traditionnelle de nos autochtones et la médecine moderne apparaît de moins en moins hostile mais les autochtones refusent de livrer tous leurs secrets.
Il semblerait que les autochtones garderaient parfois pour eux des secrets pharmacologiques qu’ils ne seraient pas prêts à livrer aux étrangers, car ils ne veulent pas que leur savoir se change en planche à billets.
Chose certaine, beaucoup d’Amérindiens sont d’avis que leur médecine ne doit pas se commercialiser parce que leurs ancêtres ne l’ont jamais fait et il veulent ainsi rester gardiens de la terre comme eux.
Les prescriptions sont livrées toujours de manière orale. Donc on est devant un monde du savoir le plus souvent non enregistré…
L’approche des autochtones
Avant de soigner quelqu’un, les autochtones innus du nord du Québec par exemple prennent un peu plus de temps pour savoir ce que la personne malade prend comme médicaments chimiques ou naturels.
La plus grande différence entre les deux médecines c’est que quand les autochtones soignent une personne, ce n’est pas juste un corps qu’il traite, c’est un être humain. C’est aussi un esprit et son âme. Le médicament autochtone pour sa part n’est pas juste une plante. C’est une médecine spirituelle.
Une décision qui marque une plus grande ouverture face à la médecine des autochtones
La relation entre la médecine traditionnelle de nos autochtones et la médecine moderne apparaît de moins en moins hostile.
Une décision d’une cour de justice la semaine dernière encouragera peut-être encore un peu plus la nouvelle relation de confiance qui prend place depuis quelques années entre les deux médecines.
Une fillette amérindienne a reçu la permission de choisir la médecine traditionnelle autochtone plutôt que la chimiothérapie qui lui était proposée dans un hôpital de la province de l’Ontario.
« C’est énorme! Ce jugement réaffirme notre droit d’être Amérindien et de pratiquer la médecine de façon traditionnelle », a déclaré aux médias Bryan Laforme, chef de la première nation New Credit, après la décision de la Cour supérieure de l’Ontario.
La jeune autochtone de 11 ans qui vit sur une réserve à Brantford et dont on doit protéger l’identité est atteinte de leucémie, poursuit maintenant les traitements de médecine ancestrale et alternative qu’elle avait amorcés.
Le saviez-vous? : les vertus thérapeutiques du bleuet.
C’est l’un des plus vieux médicaments amérindiens aux vertus préventives que la médecine moderne découvre à peine.
L’usage des bleuets à des fins médicinales est bien connu des Amérindiens. Longtemps avant l’arrivée des Européens, ils avaient appris à faire fumer ce fruit sauvage à l’automne pour le consommer en hiver. Il le mélangeait à du miel et à de la farine de maïs pour faire du sirop de bleuets et guérir la toux.
Il n’y a pas si longtemps au Canada, c’était blancs parmi les plus pauvres qui allaient cueillir les bleuets dans les champs le long des routes pour se faire quelques sous.
Aujourd’hui, le bleuet canadien revêt pour la médecine blanche un habit un peu plus riche en qualités antioxydantes que l’on croit anticancéreuses. Cela est en train de provoquer une course soudaine dédiée à la diversification et aux exportations internationales.
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