Deux années consécutives relativement pluvieuses et neigeuses ont contribué à mettre un terme à quinze années au cours desquelles le niveau des eaux des Grands Lacs était très bas soit la plus longue période depuis que ces données sont enregistrées.
Cette donnée s’avère être une bénédiction pour l’industrie du cargo et aussi pour les plaisanciers. Soulignons tout de même que les météorologues ne s’avancent pas à savoir si ce redressement est un phénomène permanent.
Dans quatre des cinq Grands Lacs, Supérieur, Huron, Michigan et Érié, on a enregistré des niveaux au-dessus des moyennes mensuelles en novembre, alors que dans le cinquième, le lac Ontario, le niveau était légèrement à la baisse.
De plus, les cinq plans d’eau douce géants avaient simultanément des niveaux d’eau au- dessus des moyennes pour la première fois depuis le début des baisses conjointes vers la fin des années ’90.
Une prévision récente rendue publique cette semaine souligne qu’il ne devrait pas y avoir de grands changements au cours des six mois à venir.
Ces changements touchent directement les activités humaines de huit états américains, dont six sont riverains, et de deux provinces canadiennes (seule l’Ontario est riveraine) où les Grands Lacs sont des piliers économiques et des sources d’eau potable pour 30 millions de personnes.
Les modèles climatiques soulignent que le réchauffement climatique pourrait causer une augmentation d’orages violents et de périodes de sécheresse, accompagnés de températures extrêmes qui pourraient, à leur tour, augmenter les taux d’évaporation.
L’évaporation perturbe aussi le niveau des eaux. La science a joué un rôle de premier plan au cours de ces quinze années où le niveau des eaux des Grands Lacs était constamment à la baisse, quand, notamment, la diminution du couvert de glace accélérait l’évaporation hivernale.
Quelle que soit la cause de cette hausse du niveau des eaux, l’industrie du transport maritime en est la grande bénéficiaire. Depuis des années, les navires ne pouvaient pas être chargés au maximum de capacité, devaient faire face à des ports, écluses et chenaux aux eaux très basses.
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