Le Premier ministre canadien Stephen Harper s’est réjoui du rapprochement historique amorcé par Cuba et les Etats-Unis.
M. Harper est d’autant plus satisfait que les négociateurs des deux pays ont tenu leurs réunions au Canada, même si Ottawa n’a pas pris part aux .pourparlers directs.
Dans un communiqué émis mercredi, H. Harper déclare que « Le Canada s’est réjoui d’être l’hôte de hauts dirigeants des États-Unis et de Cuba, ce qui leur a permis de tenir ces importants pourparlers avec la discrétion nécessaire »
L’administration Obama a rendu la politesse à M. Harper en saluant le rôle «indispensable» du Canada qui a accueilli la majorité des pourparlers secrets.
Cuba et les États-Unis n’ayant plus de relations diplomatiques officielles depuis 1961, c’est au Canada que diplomates cubains et américains se sont rencontrés pour la première fois en juin 2013. Plusieurs autres réunions s’y sont tenues par la suite.
Le Pape François s’est également personnellement engagé dans le processus en envoyant des lettres séparées à Obama et Castro cet été les exhortant à redémarrer les relations entre les deux pays.
Le Canada est l’un des rares pays des Amériques à n’avoir jamais rompu ses relations diplomatiques avec Cuba après la révolution de 1959.
D’ailleurs, depuis des années, de nombreux touristes américains désireux de se rendre à Cuba transitent par le Canada.
En félicitant les deux Américains et Cubains pour cette avancée majeure vers des relations normalisées, M. Harper a dit que le Canada favorise pour Cuba un avenir ouvert aux valeurs fondamentales que sont la liberté, la démocratie, le respect des droits de la personne et de la règle du droit.
L’isolement de Cuba: une approche désuète qui n’a rien produit
Le rapprochement avec Cuba marque, selon le président américain Barack Obama, la fin d’une approche « passée date »
« L’isolement n’a pas fonctionné, a-t-il dit depuis la Maison-Blanche. Le moment est venu d’adopter une nouvelle approche.»
De son côté, le président cubain Raul Castro s’est félicité du rétablissement des relations avec l’ancien ennemi juré, tout en prévenant que des différends importants persistent dans des domaines comme les droits de la personne, la politique étrangère et la souveraineté.
Pour M. Castro, les deux pays doivent apprendre à vivre avec leurs différences « de manière civilisée ».
Ce déblocage majeur survient alors que les mesures de confiance se multiplient soudainement entre les deux pays, incluant la libération, mercredi, du prisonnier Alan Gross et celle de trois Cubains détenus aux États-Unis.
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