La minière Royal Nickel peut aller de l’avant avec son projet Dumont à Launay en Abitibi-Témiscamingue, une région de l’ouest du Québec.
Le gouvernement provincial vient d’annoncer la délivrance du certificat qui autorise la minière à réaliser son projet de plus de trois milliards de dollars.
Le projet a été qualifié d’acceptable par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), il respecterait les critères de développement durable.
La minière devra respecter les conditions d’autorisation suivantes :
la limitation de la quantité de matériel à extraire de la fosse quotidiennement; le suivi de la qualité des eaux à l’effluent minier; la mise en œuvre d’un programme de surveillance et de suivi; l’élaboration d’un plan d’urgence détaillé; la limitation de la durée de validité du certificat d’autorisation.
La minière devra également poursuivre le dialogue avec les communautés autochtones établies dans le secteur.
La communauté de Pikogan a rapidement réagi à l’annonce de l’émission du certificat d’autorisation, qu’elle juge « prématurée ».
« Nous sommes très déçus de l’attitude du Québec. Depuis un an, nous avons tenté plusieurs fois d’amener le gouvernement à respecter ses obligations et à nous consulter adéquatement. Le gouvernement va trop vite avec cette annonce », a déclaré le chef de la Première nation Abitibiwinni par voie de communiqué.
Bruno Kistabish a précisé que la communauté de Pikogan n’est pas contre le projet, mais souhaite que ses droits ancestraux soient respectés. La Première nation Abitibiwinni souligne d’ailleurs être présentement en pourparlers avec l’entreprise.
Pour sa part, l’Association minière du Québec (AMQ) parle d’un « beau jour pour le développement minier ». Elle mentionne entre autres la diversification du portefeuille minier de l’Abitibi-Témiscamingue.
Selon la présidente-directrice générale de l’AMQ, Josée Méthot, lLa diversification des filières minérales est une des solutions à envisager pour que le Québec conserve sa place parmi les leaders miniers mondiaux.
Le projet prévoit employer 1200 personnes pendant la phase de construction et 500 personnes par la suite.
Royal Nickel souhaite mettre en valeur le gisement de nickel, évalué à 4,63 mégatonnes de concentré de nickel, par l’exploitation d’une fosse à ciel ouvert.
Après une période de construction de deux ans qui doit s’amorcer en 2016, la durée de vie de la mine doit être d’environ 33 ans. L’entrée en production devrait se faire en 2019.
RCI avec Radio-Canada
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