Un gouvernement Trudeau voudrait dans un horizon assez rapide changer concrètement l’image du pays sur la scène internationale. Mais s’agit-il d’une mission difficile qui pourrait déraper parfois vers l’impossible vu l’ampleur des défis?
À lire les échos pourtant un peu partout dans la presse internationale, la victoire éclatante de notre premier ministre élu semble déjà en bonne voie de souffler de côté plusieurs des nuages sombres qui planent sur notre réputation et qui ont été soulevés par quelques décisions clés du gouvernement conservateur Harper : désengagement des questions climatiques et environnementales; éloignement de notre pays de sa tradition d’aide internationale et humanitaire.
La BBC parle de l’« impressionnant retour » du Parti libéral qui pour certains incarne quelques-unes des plus grandes traditions canadiennes d’ouverture et d’égalité pour tous. Le quotidien français Le Monde verse dans l’hyperbole aussi en saluant « l’ascension fulgurante » du 23e premier ministre canadien. Le journal New York Times enquête sur « qui est Justin Trudeau? » avec une fascination qui pour certains semble un peu similaire à celle des journaux plus populistes lorsqu’ils couvrent une affaire de royauté britannique.
Rétablir la réputation du Canada comme pays juste et ouvert
En conférence de presse mardi, Justin Trudeau a répondu à toutes ces attentes exprimées directement ou entre les lignes par la presse internationale et différents chefs d’État en affirmant : « Pour ceux dans le monde qui ont pu avoir des difficultés à reconnaître le Canada de l’ancien au cours d’une décennie de règne conservateur combatif et militariste, et bien, j’ai un message simple pour vous. Au nom des 35 millions de Canadiens, nous sommes de retour. »
ÉcoutezDiscours de Justin Trudeau devant ses partisans mardi 20 octobre : ‘We’re back’
Trudeau n’occupera officiellement ses nouvelles fonctions que le 4 novembre
Son emploi du temps pour les deux prochains mois est tout sauf raisonnable, avec quatre sommets internationaux l’un après l’autre à partir de la mi-novembre. Justin Trudeau a déjà suggéré pourtant qu’il ne peut pas assister à tous.
Il a dit mardi qu’il s’est « engagé » à assister à la conférence sur le changement climatique des Nations Unies avec les premiers ministres à Paris à la fin de novembre. Cela ne laisse donc aux libéraux que quelques semaines pour définir une position climatique nationale fondée sur la promesse du parti de se joindre avec les provinces et les territoires pour mettre un prix sur le carbone et réduire la pollution par le carbone.
Comme pour le sommet du G20 en Turquie et une réunion des dirigeants des pays côtiers du Pacifique aux Philippines, Justiin Trudeau affirme seulement pour le moment qu’il espère assister. Il n’a pas mentionné la réunion des chefs du gouvernement du Commonwealth à Malte, en affirmant qu’il doit trouver du temps pour mettre son nouveau gouvernement en place.
L’état de l’image du Canada dans le monde – Radio-Canada
Avec la contributution de Sandra Gagnon et d’Arneau Decroix de Radio-Canada
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