Le gouvernement du Québec semble ainsi faire mauvaise fortune bon coeur en autorisant, en pleine période d’austérité financière, des dépenses de plus de 166 millions $ sur trois ans pour garder à flots le Stade des jeux Olympiques de Montréal en 1976 et qui a déjà englouti des dépenses d’un milliard et demi de dollars.
Les 166 millions devraient servir principalement à l’aménagement de la tour du Stade olympique, qui va bientôt accueillir des employés de la coopérative financière québécoise du Mouvement Desjardins. Uniquement pour mettre aux normes la structure de l’observatoire du Stade il faudra investir 43,5 millions $ .
Une partie des 166 millions sera aussi consacrée à la réalisation d’une autre étude sur comment remplacer le toit du stade. Il faudra faire vite, car cette infrastructure se dégrade rapidement depuis la découverte d’une importante fissure en 1999.
Le nombre de déchirures dans le toit continue d’augmenter, mais moins rapidement que par le passé : 1 110 déchirures se sont ajoutées cette année, pour un total de 6 280. Cela représente toutefois moins de 1 % de la superficie de la toile.
Aide-mémoire… Vide depuis sa construction en 1976, le mât du Stade olympique de Montréal aura enfin des locataires en 2018! – De 1300 à 1 800 employés du Mouvement Desjardins vont occuper six des onze étages de la tour. – Le bail d’une valeur de 37 millions de dollars aura une durée de 15 ans, et serait renouvelable pour un autre 15 ans. – Cela devrait permettre de rentabiliser la gestion du stade dont les revenus ne dépassent pas en ce moment les 20 millions de dollars annuellement. – Le stade offrirait des avantages indéniables au niveau de la sécurité, comme un approvisionnement autonome d’énergie, une donnée importante pour la stabilité des installations informatiques du Mouvement Desjardins.
L’autre grand défi de la Régie des Installation Olympiques est de convaincre le gouvernement québécois d’investir pour remplacer le toit actuel.
Le gouvernement ne semble pas pressé de débourser les quelque 200 millions de dollars nécessaires dans le contexte budgétaire actuel.
La ministre du Tourisme Dominique Viens mentionnait en mars dernier qu’elle cherchait à préciser la vocation du stade avant de prendre une décision dans le cas du toit.
L’ancien toit rétractable du Stade olympique de Montréal.
Vue de Montréal de l’observatoire du stade olympique
Démolir le stade exigerait des sommes olympiennes
Québec rejetait catégoriquement au début de cette année la possibilité de démolir le Stade olympique, car cela coûterait… trop cher!
Une étude interne du gouvernement révèle que la démolition de l’imposante structure coûterait plus de 700 millions $ et transformerait l’est de Montréal en un gigantesque chantier pour cinq ans.
Si le gouvernement du premier ministre Philippe Couillard décide de remplacer le toit, il faudra compter un peu plus de cinq ans entre la décision et sa «mise en place opérationnelle», notait le rapport.
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