La forêt québécoise représente un cinquième du territoire forestier canadien et deux pour cent des forêts du monde. La situation de cette forêt a fait l’objet d’un rapport que le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard vient de déposer à l’Assemblée nationale du Québec.
L’état de la forêt publique du Québec et son aménagement durable – Bilan 2008 /2013, c’est le titre de ce rapport qui a été préparé par le forestier en chef du Québec, Gérard Szaraz.
Dans un entretien avec Alice Chantal Tchandem, monsieur Szaraz a brossé un portrait plutôt positif du secteur forestier québécois qui a su, selon lui, faire face aux différentes dimensions de la crise qui a secoué l’ensemble du secteur forestier au Canada depuis les années 2004 -2005.

Au-delà d’une crise essentiellement économique, la forêt québécoise a été également confrontée à une crise sociale avec d’importantes pertes d’emplois reliées aux fermetures d’usines de sciage et de papeteries ainsi qu’à la diminution des activités forestières ayant fortement fragilisé les communautés et certaines grandes régions de la province.
Cette crise a aussi connu une dimension écologique avec le réchauffement de la planète à la suite des émissions de plus en plus importantes de carbone que les forêts ont du mal à absorber et qui compromettent sa riche biodiversité et entraînent une détérioration ainsi qu’une diminution rapide du couvert forestier.
La gouvernance forestière au Québec a plusieurs fois été critiquée du fait qu’elle n’inclut pas tout le temps certains acteurs directement concernés par la forêt comme les Premières Nations et privilégie très souvent les intérêts de l’industrie forestière au détriment des autres utilisateurs.

Comme l’a souligné Gérard Szaraz, plusieurs gestes ont été posés tant au niveau du gouvernement provincial que fédéral pour assurer une meilleure gestion des forêts au Québec. Une nouvelle Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier a été adoptée et le régime forestier rendu plus rigoureux, la création de son poste de forestier en chef représente une autre innovation compte tenu de son rôle important dans l’amélioration de ce secteur.
D’un autre côté, monsieur Szaraz a réitéré que ce secteur est en bonne santé comme décrit dans le rapport, car en plus d’être exploité de manière plus responsable, son apport dans l’économie est non-négligeable même si la réhabilitation de la forêt feuillue et l’amélioration de la qualité des bois demeurent des défis à relever.
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