Ils déclarent que leurs besoins ne sont pas satisfaits, ou qu’ils le sont partiellement. Ils sont près d’un tiers les Canadiens qui se plaignent de chercher souvent en vain à obtenir des soins de santé mentale.
Les enfants et les jeunes sont frappés de plein fouet par ce problème. C’est ce qui ressort du rapport que vient de publier l’Alliance sur les temps d’attente. Ce rapport souligne que pour la septième année consécutive, aucun progrès visible n’a été enregistré au Canada en ce qui concerne la mesure de la capacité du système de santé à répondre aux besoins psychiatriques des Canadiens.
Il y a certes eu des progrès au niveau des temps d’attente dans les provinces et les Territoires, mais l’accès aux soins en cas de dépression majeure ou de premiers épisodes de psychose reste un défi qu’ils doivent relever, observe le rapport qui critique l’absence de données publiques transparentes sur ces problèmes de santé mentale.
Le lancement par la Commission de la santé mentale du Canada de la première phase d’une initiative sur les indicateurs de la santé mentale est néanmoins favorablement accueilli.
Ce travail est important, mais il faut faire plus.Tous les ordres de gouvernement doivent travailler ensemble pour élaborer et mettre en œuvre un ensemble commun d’indicateurs dans le but de mesurer si les Canadiens ont accès aux soins de santé mentale en temps opportun. Trouver où se situent les obstacles est une étape importante dans la recherche de la cause fondamentale des temps d’attente; cela nous permettra d’élaborer des solutions, de les mettre en œuvre et de les évaluer. Pamela Forsythe, présidente du conseil d’administration de l’Association des psychiatres du Canada.
Selon le rapport, les temps d’attente ne sont pas systématiquement suivis au Canada, mais grâce à la recherche, l’on est capable de cerner les difficultés qui sont réelles pour les patients de plus en plus nombreux à crier leur insatisfaction.
C’est ce qui fait dire à 55 % des médecins de famille à l’échelle du pays que l’accès aux psychiatres peut être évalué de « faible à passable ».
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