Sauver la forêt boréale canadienne en imitant certains éléments de la nature comme le feu, les insectes, le vent entre autres perturbants naturels est au cœur d’une nouvelle approche de conservation au Canada.
Cette nouvelle approche dite « plage de variabilité naturelle » a été l’objet d’une entente entre les sociétés membres de l’Association des produits forestiers du Canada à la suite de leur collaboration avec des groupes environnementaux dans le cadre de l’Entente sur la forêt boréale canadienne.
Présentant cette nouvelle approche, Étienne Bélanger, le directeur de la foresterie pour l’Association des produits forestiers du Canada a soutenu qu’il s’agit de s’interroger sur les principales caractéristiques des forêts par le passé. Il est question selon lui de voir concrètement à quoi ressemblaient ces forêts dans leur diversité, leur variabilité, leur composition et leur structure dans le temps.
Le but, comme l’a relevé monsieur Bélanger, étant de créer les conditions à long terme d’une forêt résiliente en étudiant et en imitant les effets des perturbations naturelles sur la structure et la composition des essences.
Dans une entrevue avec Alice Chantal Tchandem, monsieur Bélanger a observé que dans le passé, les perturbations naturelles détruisaient certes les forêts, mais elles n’empêchaient pas que celles-ci se recréent durablement, ce qui n’est pas le cas de nos jours avec les perturbations liées à l’action de l’homme qui compromettent le renouvellement naturel de l’écosystème.
L’approche d’aménagement par la plage de variabilité naturelle est une technique vieille de 20 ans qui est déjà en œuvre dans certaines régions de la forêt boréale du Canada.
Tel que l’a relevé Étienne Bélanger, l’idée à travers l’imitation des éléments de la nature, est d’assurer la pérennité de la forêt boréale canadienne en élargissant cette technique dans 73 millions d’hectares supplémentaires de forêt boréale au Canada.
ÉcoutezForêt boréale canadienne : description
« Le Canada contient environ le tiers de cette forêt septentrionale nommée en l’honneur de Borée, le dieu grec du vent du nord. La région boréale s’étend, d’est en ouest, sur plus de 5 000 km, de Terre-Neuve-et-Labrador jusqu’au Yukon, puis, à partir de la bordure de la toundra arctique, elle couvre 1 000 km vers le sud. Elle occupe donc plus de la moitié du territoire du Canada. Beaucoup d’espèces que nous pensons être spécialement canadiennes – l’épinette noire, le pin gris, l’orignal, le caribou, le Mésangeai du Canada, les plongeons, la grenouille des bois et le touladi – font partie de l’écosystème boréal. La région boréale renferme également plus de 1,5 million de lacs et bon nombre des principaux réseaux hydrographiques du pays. Elle abrite plus de quatre millions de personnes, y compris la plupart des peuples autochtones du Canada. De plus, elle regorge de ressources naturelles, avec ses importants dépôts minéraux, ses gisements de pétrole et de gaz, et ses voies navigables pour l’énergie hydroélectrique. Le climat de la forêt boréale se caractérise par des hivers longs, très froids et secs et des étés courts, frais et humides.»
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.