Le sort des bélugas au Canada se joue en ce moment, non pas seulement dans l’estuaire du fleuve Saint-Laurent, mais aussi au cœur de la grande mère intérieure du pays qu’est la Baie d’Hudson où le bélugas vit en nombre près de 70 fois supérieur.
On estime en gros qu’entre 72.000 et 144 000 bélugas vivent dans les eaux canadiennes. Si près d’un millier de bélugas dans l’estuaire du fleuve Saint-Laurent font périodiquement la manchette, car en autre très prisé des touristes, la plus importante partie de l’espèce (près de 57 000) trouve refuge dans la Baie d’Hudson.
La population de béluga de l’est de la baie d’Hudson est désignée « en voie de disparition » par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) et est à l’étude pour être ajoutée à la Loi sur les espèces en péril (LEP).
Le gouvernement canadien évaluerait maintenant la possibilité de créer une zone de protection des bélugas sur toute la côte ouest du Manitoba. Mais il semble que c’est la population de bélugas du Fleuve Saint-Laurent qui est la plus menacée en ce moment dans tout le pays.
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Carcasses de femelles en couches et de nouveau-nés sur les rives du Saint-Laurent
Déjà classé en voie de disparition dans cette région du Canada, le mammifère montre des signes inquiétants au Québec dans l’embouchure du fleuve Saint-Laurent.
Un bilan 2015 des décès de bélugas du Saint-Laurent, obtenu par Radio-Canada, préoccupe aussi les chercheurs et le gouvernement fédéral. On a retrouvé et analysé 14 carcasses parmi lesquelles se trouvaient celles de six nouveau-nés et de 3 femelles mortes en couche.
S’il y a une trentaine d’années la moyenne des veaux retrouvés morts se situait entre zéro et trois, dans les huit récentes années, cette moyenne a été fracassée à sept reprises.
Les scientifiques soupçonnent qu’un de ces quatre facteurs pourrait expliqué en tout ou en partie le déclins de ces bélugas : des contaminants chimiques dans l’eau, la disparition de certaines proies comme le hareng, la réduction de la glace l’hiver sur les eaux du fleuve qui sert de refuge comme le mauvais temps et l’augmentation du trafic maritime qui entraîne une augmentation du bruit ce qui empêche les mires de communiquer avec leurs bébés.
RCI avec des informations de Thomas Gerbet de Radio-Canada et la contribution de Geneviève Murchison, Claude Bernatchez, et Marie-Pierre Roy-Carbonneau et Jean-Pierre Girard de Radio-Canada
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