Le tourisme qu’il soit vert ou pas représente pour le moment au Canada environ 2 % du PIB du pays et emploie plus de 660 000 Canadiens. C’est presque autant que les industries forestières et agricoles confondues.
Pourtant, plusieurs responsables du secteur touristique ont peine à l’avouer cependant : le Canada a perdu beaucoup de vitesse depuis dix ans au chapitre touristique et on doute des chances du Canada de rattraper le terrain perdu notamment au chapitre du plus en plus lucratif et compétitif marché de l’écotourisme.
Durant cette période de 2006 à 2016, de septième dans le monde comme destination voyages, le Canada a chuté en dix-huitième place au niveau de la fréquentation des touristes.
Des années noires
Depuis 10 ans, le gouvernement canadien a éliminé toute promotion touristique du Canada dans les marchés américains. Il a réduit considérablement le budget de Tourisme Canada.
Il a miné la prévisibilité de l’assurance-emploi pour les travailleurs saisonniers qui sont nombreux à travailler dans le secteur touristique. Il a aussi adopté une loi qui rend obligatoire l’obtention d’un permis de visiteur du ministère de l’Immigration aux touristes en provenance de pays pour lesquels il n’y a pas d’exigence de visa et il s’est opposé à l’érection d’un pavillon du Canada à une prochaine exposition universelle.
Enfin, le gouvernement a cru bon d’éliminer le remboursement de la TPS (une taxe fédérale sur les produits et services) dont pouvaient se prévaloir les touristes étrangers.
Un virage touristique plus vert pourrait se profiler à l’horizon
Des voix s’élèvent au Canada pour non seulement favoriser le tourisme, mais surtout le tourisme vert, à faibles émissions carboniques donc, et qui pourrait être commercialisé de façon responsable à l’échelle internationale.
Nous pourrions offrir des expériences touristiques exceptionnelles en misant par exemple sur les sports d’hiver et aussi nos fêtes de l’hiver et de la neige ainsi que l’un des plus magnifiques réseaux de parcs nationaux au monde.
Pour ce faire, le gouvernement canadien doit jouer un plus grand rôle dans la coordination et l’orientation des efforts à l’échelle du pays.
Nous vous proposons d’abord d’écouter ce reportage préparé cette semaine. Puis en deuxième partie, admirer avec l’un de nos auditeur, les initiatives touristiques vertes de la Tunisie, un pays visiter par un grand nombre de touristes canadiens chaque hiver.
ÉcoutezCinq façons de faire de l’écotourisme ici et ailleurs
1- Privilégier le voyage lent, qui consiste à se déplacer en voyage plus lentement, en privilégiant par exemple le train par rapport à un vol en avion.
2- Monter à pied une montagne pour admirer les paysages d’une région plutôt que de s’y rendre en véhicule ou de la survoler en avion.
3- Manger de la nourriture locale et acheter des produits d’artisanat locaux en guise de souvenirs pour soutenir les agriculteurs et les producteurs de l’endroit.
4- Garder ses distances avec les animaux sauvages lors de leur observation
5- Réduire sa consommation d’eau dans les régions désertiques et réduire ses déchets
Tirés du Passeport vert
Un auditeur de RCI en Tunisie témoigne des initiatives en écotourisme dans son pays
ÉcoutezÀ surveiller…
Se pourrait-il que le tourisme vert développé par et pour les amoureux de la nature ait un envers de la médaille?
Comment concilier notre désir de rendre accessible la nature à celui de la protéger? Existe-t-il de bonnes pratiques? Réflexion sur un enjeu aussi environnemental, que social et économique?
Ce sont les questions qui seront débattues à l’Université du Québec à Montréal dans le cadre d’un débat public où les citoyens peuvent s’inscrire gratuitement
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