De 200 000 à 500 000 immigrants vivent « sans-papiers » au Canada.
Ces « exclus » font pourtant partie intégrante de la société, ils travaillent — dans des conditions souvent très précaires – et paient des taxes, mais ils n’en retirent pas les bénéfices que sont les soins de santé, l’éducation pour leurs enfants ou l’assurance emploi, par exemple.
Avec l’arrivée au pouvoir d’un nouveau gouvernement fédéral en octobre 2015, ces personnes sans statut légal ont espéré que leur situation serait rapidement régularisée.
Une lettre envoyée au premier ministre Justin Trudeau en novembre dernier par le Collectif des femmes sans statuts de Montréal, lui demandant une amnistie générale et « le droit d’être traitées comme tout le monde » est pourtant resté sans réponse.
Le Collectif profite donc de la journée internationale des femmes pour lancer une nouvelle vidéo titrée « On veut vivre dans la dignité, la sécurité et la paix » réclamant l’égalité des femmes sans papiers.
Quelques femmes, au visage couvert d’un masque blanc, racontent les difficultés qu’elles ont à affronter quotidiennement dans la société canadienne, alors qu’elles sont contraintes de vivre dans l’anonymat. Elles représentent des milliers d’autres femmes vivant dans la précarité et particulièrement vulnérables aux abus et à l’exploitation.
« Je suis une mère sans statut, je suis venue avec mes enfants. À cause de mon statut précaire, je souffre de l’insécurité au travail, un homme a tenté de me frapper et je n’ai même pas pu appeler la police. Mes enfants ont déjà été agressés à l’école […] Je veux avoir les droits que toutes les personnes qui habitent ici » Guadaloupe.
Lettre ouverte du Collectif des femmes sans statuts de Montréal
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