Vous avez sûrement rencontré des jeunes itinérants dans nos villes, quémandant quelques pièces au coin des rues, nettoyant des parebrises.
Vous avez sûrement aussi remarqué que nombre d’entre eux ont un chien ou deux qui les accompagnent, un chat sur l’épaule ou encore un rat sortant la tête d’une des poches du vêtement.
Le Collège vétérinaire de l’Université Guelph en Ontario, s’est penché sur les conditions de vie de ces animaux de compagnie et sur celle de leurs jeunes propriétaires sans-abri.
L’étude rendue publique cette semaine souligne que les jeunes sans-abri qui ont des animaux sont moins susceptibles de souffrir de dépression que leurs compagnons de rue qui n’ont pas de chien, de chat ou même de rat qui partagent leur réalité de la rue.
Trois fois moins de chance d’être déprimé
L’étude souligne également qu’il y a un lien direct entre la présence d’un animal dans la vie d’un jeune sans-abri et le fait que ce dernier ait trois fois moins de chances d’être déprimé ou encore d’adopter des comportements potentiellement dangereux comme la consommation de drogues dures.
De plus, et c’est là un fait nouveau et marquant, ils s’ouvrent plus facilement aux vétérinaires à propos de leurs problèmes.
Les auteurs de l’étude ont rencontré 198 jeunes de la rue dans quatre villes ontariennes, Toronto, Ottawa, Kingston et Hamilton, des jeunes qui, en majorité, se trouvaient dans des refuges ou des haltes temporaires.
Résultats comparables à ceux d’une étude précédente en Californie
Des vétérinaires californiens s’étaient déjà penchés sur le phénomène de l’animal de compagnie auprès des sans-abri et de ses bienfaits; des bienfaits que l’on retrouve également chez les personnes âgées vivant seules.
Les résultats de l’étude ontarienne sont tout à fait comparables à ceux mis en lumière en Californie.
Selon l’auteure principale, Michelle Lem, ces résultats devraient être pris en compte sérieusement par les autorités responsables de services sociaux, municipaux comme provinciaux. On devrait trouver des façons de faire de sorte qu’un itinérant puisse faire entrer son animal de compagnie dans des endroits comme les refuges.
Les sans-abri propriétaires d’animaux refusent souvent d’abandonner leur compagnon pour avoir accès à un lit et choisissent de rester dehors même durant les nuits de grand froid, au risque de leur vie.
RCI, Presse canadienne
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