PanamaPapers

Panama Papers: siège du cabinet d’avocat Mossack Fonseca, spécialiste dans la création de sociétés-écrans
Photo Credit: GI / Joe Raedle

Défendre la vie privée lorsque ça nous arrange

Dans l’affaire Panama Papers, des responsables politiques et des personnalités de premier ordre impliqués directement, comme le premier ministre islandais ou indirectement à l’instar du premier ministre britannique, ont insisté sur le fait que cette affaire relève de la vie privée qui a été violée par des opérations illégales de piratage. La vie privée, un concept à géométrie variable?

David Cameron, le premier ministre britannique, a souligné que l’apparition du nom de son père dans la liste des personnes qui ont dissimulé leurs avoirs au fisc dans les documents de Panama Papers est « une affaire qui relève de la vie privée ».

Edward Snowdon, le célèbre lanceur d’alerte qui a révélé le mégasystème de surveillance des États-Unis, a rétorqué sur un ton ironique dans un tweet largement partagé: « Ah, maintenant il s’intéresse à la vie privée ».

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Cameron avait farouchement répété que « la Grande-Bretagne est trop tolérante et qu’elle doit s’ingérer plus dans la vie privée des gens »

La Grande-Bretagne est trop tolérante et qu’elle doit s’ingérer plus dans la vie privée des gensDavid Cameron, le premier ministre britannique

Le premier ministre islandais, Sigmundur David Gunnlaugsson, après avoir également invoqué l’aspect privé de ses mêlées dans l’affaire Panama Papers et après avoir imputé la responsabilité à son planificateur financier, a dû se résigner à démissionner devant la pression de la rue en Islande.

Selon les enquêtes de centaines de journalistes à travers le monde, qui ont contribué dans l’investigation de Panama Papers, le cabinet d’avocat Mossack Fonseca, spécialiste dans la création de sociétés-écrans, a conseillé ses clients dans ces stratagèmes d’évasion et d’évitement fiscaux.

Ramon Fonseca, un des cofondateurs de ce bureau d’avocat, s’est indigné dans des entrevues accordées aux agences AFP et Reuters : « Nous ne comprenons pas. Le monde est déjà en train d’accepter que la vie privée ne soit pas un droit de l’homme ».

Dans une tentative de diversion, Fonseca, ajoute que « personne ne parle du piratage [alors que] c’est le seul crime qui a été commis », une réflexion contestée par les journalistes. Ceux-ci considèrent qu’il s’agit d’un travail d’enquête journalistique basé sur des témoignages et des preuves irréfutables.

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Zoubeir Jazi

Catégories : Internet, sciences et technologies, Politique, Société
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