Quand l’Arctique et les tropiques se rencontrent, cela peut créer une éclosion d’infections à Cryptosporidium, comme l’ont découvert des chercheurs de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill à Montréal (CUSM).
Transmis par voie fécale-orale au contact d’une personne ou d’un animal infecté, ou par ingestion de nourriture ou d’eau contaminée, le Cryptosporidium est un parasite microscopique qui peut vivre dans l’intestin des mammifères, dont celui de l’humain, un parasite commun dans les zones tropicales.
Mais pour la première fois, il a été identifié au Nunavik, dans le Grand Nord québécois.
« Nous avons été très surpris de découvrir cette souche de Cryptosporidium dans l’Arctique, car on la retrouve habituellement dans des pays en développement plutôt qu’en Amérique du Nord. » Dr Cédric Yansouni, auteur principal de l’étude, directeur adjoint du Centre des maladies tropicales J.D. MacLean au CUSM
La souche Cryptosporidium hominis, qui se transmet d’homme à homme, a été identifiée chez les villageois d’une dizaine de communautés du Nunavik entre avril 2013 et avril 2014.
Cette découverte inquiète, car elle pourrait avoir des implications à plus long terme sur la santé des enfants au sein des communautés du Nunavik et du Nunavut.
En effet, la maladie causée par ce parasite, la cryptosporidiose, provoque des diarrhées, des crampes, et vomissements qui peuvent durer plusieurs semaines et s’avérer fatals pour les enfants en bas âge et les personnes avec un système immunitaire faible.
S’il existe un traitement de la cryptosporidiose aux États-Unis et dans d’autres pays où la maladie sévit, aucun traitement n’est disponible au Canada sauf dans des cas exceptionnels via un programme d’accès spécial.
RCI avec La Presse Canadienne
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