C’est ce qu’a affirmé la Canadienne Joanne Liu, aujourd’hui à New York devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Mme Liu est la présidente de l’organisme international Médecins sans frontières.
Mardi l’ONU a adopté une résolution qui affirme une fois de plus qu’en temps de guerre les hôpitaux, ceux qui y pratiquent, et qui s’y font soigner ne doivent pas faire l’objet d’attaques.
Pour Joanne Liu cependant le travail ne doit pas s’arrêter là car dans le passé des résolutions similaires, incluant celles qui concernent la Syrie, sont restées lettres mortes et n’ont pas été respectées.
Le document de l’ONU énonce clairement que de tels actes de violence transgressent les lois internationales comme la Convention de Genève.
Or depuis une semaine, trois hôpitaux ont été détruits par des bombardements dans la région d’Alep en Syrie alors que des forces gouvernementales et des rebelles s’affrontent pour le contrôle de la plus grande ville de Syrie.
Ce qui fait dire à Peter Maurer, président du Comité international de la Croix Rouge, que le problème n’est pas que les règles aient changé, depuis l’adoption de la première Convention de Genève en 1864, mais qu’elles ne sont pas appliquées.
M. Maurer a expliqué, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, que les guerres ne sont plus réservées aux champs de bataille mais qu’elles se font de plus en plus dans des régions urbaines et que les blessés ne portent pas nécessairement l’uniforme.
Une situation qu’a aussi dénoncée Joanne Liu qui a réitéré que les hôpitaux et leurs patients sont maintenant perçus comme des zones de guerre.
Selon M. Maurer, le Comité international de la Croix Rouge a appris que, sur une période de 3 ans, près de 2,400 attaques contre du personnel médical ont été perpétrées dans 11 pays.
RCI avec CBC news (Nicole Ireland et Melissa Kent)
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