Le sureau du Canada ou Sambucus canadensis est un arbuste que l’on retrouve en Amérique du Nord : au Canada, États-Unis et Mexique. Les baies du sureau ont un goût acidulé et sont très riches en anthocyanes, ce pigment naturel qui lui donne sa couleur rouge foncée et qui lui attribue un fort pouvoir antioxydant. Le pouvoir anti-inflammatoire et antioxydant des baies de sureau est d’ailleurs connu depuis longtemps mais ce sont les récentes découvertes de l’équipe du professeur Borhane Annabi, directeur de la chaire de recherche en prévention et traitement du cancer de l’UQAM, qui remettent ce petit fruit du terroir québécois sur le devant de la scène.
En effet, selon les études du professeur Annabi et de son équipe composée, entre autre, d’Evelyne Muhire, Annie Levert et de la chercheuse associée Sylvie Lamy ; les baies et fleurs de sureau ont des propriétés chimiopréventives. Autrement dit, consommer des baies et les fleurs de sureau pourrait prévenir la prolifération d’un certain type de cancer en particulier : les glioblastomes, soit les tumeurs cérébrales les plus fréquentes et agressives.
Pour parvenir à cette découverte, l’équipe de chercheurs a testé des extraits de jus de baies et d’infusions de fleurs de sureau sur des lignées cellulaires du cerveau.
Les chercheurs ont ainsi pu constater des effets antiprolifératifs et anti-inflammatoires des baies et fleurs du sureau. Cependant, les extraits de baies se sont révélés plus efficaces que les extraits de fleurs en raison de leur concentration plus élevée en anthocyanes.
Ils ont donc conclu que les effets inhibiteurs provenaient de ce pigment présent dans la baie de sureau à une concentration bien plus élevée que dans d’autres fruits rouges tels que les canneberges.
Écoutez le professeur Annabi présenter cette étude et nous en dire davantage sur la consommation des baies de sureau ainsi que sur les recherches de la chaire de recherche en prévention et traitement du cancer de l’UQAM
ÉcoutezLa chaire de recherche en prévention et traitement du cancer de l’UQAM
Les travaux de la chaire de recherche en prévention et traitement du cancer de l’UQAM sont assez uniques dans la mesure où c’est la seule chaire de recherche ayant pour vocation d’étudier la prévention du cancer au Québec. Les travaux de cette chaire sur la prévention sont uniquement financés par la Fondation de l’UQAM par le biais de dons provenant d’entreprises, organisations ou citoyens ayant pour objectif d’en soutenir les travaux.
Sachant qu’il est estimé que 75 % à 80 % des cancers pourraient être évités en adoptant de saines habitudes de vie, les travaux d’institutions de ce type devraient sans doute continuer d’être encouragés.
Écoutez le professeur Annabi parler de la spécificité de la chaire de recherche en prévention et traitement du cancer de l’UQAM et de ses travaux.
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