L’auteur Mel Hurtig, connu pour son ardent nationalisme canadien, est mort d’une pneumonie mercredi dans un hôpital de Vancouver à l’âge de 84 ans.
Mel Hurtig s’était fait connaître de tous les Canadiens par la publication dans les années 80 de l’Encyclopédie canadienne, une première en son genre, et pour avoir fondé en 1985 le Conseil des Canadiens, un organisme dédié à la justice sociale et qui existe encore aujourd’hui.
Encyclopédie canadienne
Cette encyclopédie vendue sur support papier est bientôt devenue accessible gratuitement en ligne dans les années 90 et plusieurs estiment que Mel Hurtig est l’un de ceux qui ont le plus inspiré les créateurs quelques années plus tard de l’encyclopédie Wikipédia. De fait, une forte proportion des articles concernant le Canada sur cette encyclopédie mondiale en ligne sont directement tirés des informations publiées dans l’Encyclopédie canadienne.
Sur le site de cette Encyclopédie canadienne, on peut notamment lire que Mel Hurtig, qui avait vu le jour à Edmonton en 1932 d’un père roumain et d’une mère russe, avait ouvert une librairie à Edmonton en 1956, Hurtig Books. Cette librairie est rapidement devenue « le lieu de rendez-vous de la communauté littéraire de la ville et la plus grande entreprise de vente au détail de livres au Canada. En 1972, Mel Hurtig vend ses magasins et se consacre à la publication de livres canadiens, publiés par Hurtig Publishers. Par deux fois, en 1975 et en 1981, il est nommé éditeur canadien de l’année (Canadian Book Publisher of the Year). »
Documentaire en anglais : Mel Hurtig: The Truth About Canada (Victoria Indy TV )
Un nationaliste canadien ardent impliqué jusqu’à son dernier souffle
Mel Hurtig a publié plusieurs ouvrages défendant la souveraineté canadienne, dont un s’opposant au traité de libre-échange entre le Canada et les États-Unis dans les années 90 et qui est aujourd’hui remis en question par le candidat aux élections présidentielles américaines Donald Trump. En 1972, Mel Hurtig avait tenté sans succès de devenir le chef du Parti libéral du Canada .
Sa fille Barbara a déclaré que l’une des dernières paroles de M.Hurtig, quelques heures avant sa mort, a été de dire : « Bravo, il était temps », lorsqu’on l’a informé de la tenue d’une enquête publique sur les femmes autochtones assassinées ou disparues confirmée le matin même par le gouvernement du Canada.
La famille de Mel Hurtig n’a pas encore fixé de date pour un service commémoratif. Bien que Hurtig a passé les 11 dernières années de sa vie à Vancouver en Colombie-Britannique pour se rapprocher de ses filles, l’Alberta, la province voisine, a conservé une place spéciale dans son cœur.
RCI avec CBC, La Presse canadienne et l’Encyclopédie canadienne
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