Le mouvement de contestation des Canadiens admissibles à l’aide médicale à mourir suivant les termes de la nouvelle loi fédérale est porté par l’Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique (BCCLA). Elle a récemment lancé une campagne de financement pour payer les coûts de la contestation et elle constate que les offres de soutien abondent.
L’Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique a organisé sa campagne de financement au nom de la plaignante Julia Lamb, une jeune femme handicapée de Chilliwack, atteinte d’une maladie neurodégénérative reconnue sous le nom d’amyotrophie spinale.
Cette malade qui utilise un fauteuil roulant depuis l’âge de 6 ans pour se déplacer, soutient que l’aide médicale à mourir devrait être disponible pour tous ceux qui souffrent d’une maladie grave et irréversible, même si leur mort naturelle n’est pas « raisonnablement prévisible ». C’est ainsi qu’elle conteste la loi C-14 de l’actuel gouvernement fédéral sur l’aide médicale à mourir.
Selon la loi C-14, deux formes d’aide médicale à mourir sont permises :
- administration directe par un médecin ou une infirmière praticienne d’une substance provoquant la mort de la personne qui en a fait la demande,
- remise ou prescription par un médecin ou une infirmière praticienne d’une substance que la personne peut s’administrer elle-même pour provoquer sa mort.
L’Association qui a déjà eu à contester devant la Cour suprême l’ancienne loi souhaite récolter de l’argent pour poursuivre la contestation en face du gouvernement de Justin Trudeau qui entend défendre sa nouvelle loi, estimant qu’elle « établit un équilibre entre l’autonomie des personnes et les personnes les plus vulnérables ».
L’Association et ses partenaires dans cette protestation à l’instar de l’organisme Diying with Dignity Canada, déplorent le fait que le précédent gouvernement conservateur ait dépensé 3,3 millions de dollars pour défendre l’ancienne loi.
Une dépense qu’elles jugent faramineuse et inutile pour une loi qui n’aura causé que souffrances et affliction, au grand mépris de la Charte des droits de la personne.
C’est pourquoi ces organismes critiquent le fait que le gouvernement actuel veuille adopter la même stratégie que l’ancien gouvernement.
Ils sont rejoints dans leur démarche de contestation par un autre malade qui sollicite également l’aide médicale à mourir, Adam Maïer Clayton, un Ontarien de 26 ans vivant à Windsor.
Ce jeune homme qui souffre de différents maux causés par sa maladie mentale a déclaré vouloir absolument mettre un terme aux souffrances qui le tourmentent au quotidien et s’est dit prêt à opter pour le suicide si le gouvernement décidait d’appliquer la nouvelle loi.
S’il en arrivait là, il rejoindrait une dame québécoise de 75 ans souffrant de sclérose en plaques, Hélène L…qui s’est laissée mourir de faim, parce qu’elle n’était pas admissible à l’aide médicale à mourir
L’Association déclare avoir récolté 75 000 dollars en trente jours et elle estime qu’elle a atteint son objectif pour sa campagne de financement dont le budget est fixé à 77 130 dollars.
RCI avec Radio-Canada, La Presse canadienne et Métro
Critères d’admissibilité à l’aide médicale à mourir selon la loi C-14
- Être un adulte (au moins 18 ans) mentalement capable de prendre pour lui-même ses décisions en matière de soins de santé;
- avoir un problème de santé grave et irrémédiable;
- faire une demande volontaire d’aide médicale à mourir, qui ne peut résulter d’une pression extérieure;
- donner son consentement éclairé à recevoir l’aide médicale à mourir;
- Être admissible aux services de santé financés par un gouvernement au Canada.
L‘aide médicale à mourir seulement lorsque la mort est « raisonnablement prévisible »
La loi fédérale sur l’aide médicale à mourir entre en vigueur
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.