Le Transfert canadien en matière de santé (TCS) permet au gouvernement fédéral de venir en aide aux provinces en ce qui concerne l’administration des soins de santé à la population. La péréquation et la formule de financement des territoires permettent de fournir aux provinces les moins nanties des moyens, et cela sans condition, susceptibles de leur permettre de fournir des soins de santé à des niveaux comparables à ceux des autres provinces et à des niveaux d’imposition également comparables. Ces derniers jours, le fédéral et certaines provinces sont loin de s’entendre sur les taux et les sommes à transférer et le premier ministre est resté muet sur cette question, préférant mettre les Canadiens en garde contre la chicane entre différents paliers gouvernementaux.
Le Québec souhaite plus d’argent
Le Québec, qui veut un montant sans condition, souhaite recevoir plus de fonds que ce que le gouvernement fédéral avait prévu dans son enveloppe pour 2017.
Pour l’instant, Ottawa n’a pas officiellement réagi à cette sollicitation. Le premier ministre Justin Trudeau, dans un point de presse, s’est prononcé en faveur du dialogue plutôt que de la division entre les différents ordres de gouvernement.
Les patients paieront-ils le prix cher de la chicane?
La question se pose, car le ministre de la Santé du Québec Gaétan Barrette a estimé qu’en s’en tenant au taux d’imposition de 3 % décidé par le précédent gouvernement conservateur, ce sont les patients qui vont en prendre un coup.
Il y a quelques jours, la ministre fédérale de la santé, Jane Philpott a annoncé l’intention d’Ottawa de déduire des transferts au Québec la somme totale payée par les patients en soins accessoires. Une annonce qui a coïncidé avec la décision du ministre Barrette de supprimer tous les frais accessoires assurés par le Régime d’assurance maladie au Québec.
M. Barrette a souhaité un dialogue sur les sommes à transférer et a dénoncé l’intention des libéraux fédéraux d’imposer des conditions aux provinces en dédiant une enveloppe uniquement aux soins à domicile.
Le chef du Nouveau Parti démocratique Thomas Mulcair a également dénoncé l’inaction du gouvernement libéral. Il a demandé à sortir de la distraction créée par la question des frais accessoires, des querelles inutiles, et à se concentrer sur l’essentiel, l’augmentation des transferts en santé.
Alors que la somme de trois milliards de dollars sur quatre ans pour le financement des soins à domicile annoncée par les libéraux en campagne électorale en 2015 n’a toujours pas été versée, la ministre fédérale de la santé a déclaré vouloir un consensus avec les provinces.
RCI avec Radio-Canada
À lire aussi
Transferts en santé : Trudeau reste muet sur les sommes et les conditions
Nouvel accrochage Québec-Ottawa au sujet des transferts en santé
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.