Québec accueille le congrès Québec Mines du 21 au 24 novembre. Ce sera l’occasion pour la coalition Québec pour une meilleure mine de rappeler la nécessité pour le gouvernement provincial de prendre en compte les droits des Premières Nations et de tous ceux qui sont touchés par l’exploitation minière notamment lors du lancement de son plan d’action en matière d’acceptabilité sociale.
Ugo Lapointe, co-porte-parole de la coalition Québec pour une meilleure mine, mentionne deux cas problématiques en ce qui concerne les impacts environnementaux de projets miniers et la non-considération des droits des populations touchées.
Le cas de la communauté au sud de la zone de Malartic, qui compte près de 3000 familles, dont 200 vivent près de l’une des plus grandes mines à ciel ouvert du pays et sont exposées au quotidien aux bruits, à la poussière et à toutes les autres formes de pollution liées à l’exploitation minière.
Il y a le cas de la nation algonquine de Lac-Barrière, ouverte à l’exploitation des ressources forestières, aux projets hydroélectriques et au développement récréotouristique, mais qui a émis une réserve quant à l’exploitation minière sur son territoire à cause de ses effets néfastes sur l’environnement et qui souhaite la reprise des négociations interrompues avec le gouvernement.
Selon le co-porte-parole de la Coalition Québec pour une meilleure mine, le gouvernement provincial doit absolument éviter ce type de déloyauté envers ces peuples pour jouer un rôle proactif auprès des compagnies.
Il est par exemple attendu de ces compagnies qu’elles déménagent les populations ailleurs, loin des mines, sans qu’elles aient à s’endetter. C’est le cas avec la communauté de Malartic.
Selon M. Lapointe, le gouvernement doit appliquer une politique de négociation de nation à nation avec les Autochtones pour permettre de gérer ensemble les questions liées à leurs droits reconnus par la jurisprudence aussi bien au Canada qu’aux Nations unies, afin de voir comment minimiser les impacts environnementaux des différents projets, tout en maximisant les retombées pour ces peuples.
Comme l’a souligné Ugo Lapointe, le congrès organisé par le ministère des Ressources naturelles du Québec, qui va mobiliser les représentants du gouvernement, des compagnies d’exploitation et d’exportation ainsi que les élus, est une passerelle désignée pour rappeler au gouvernement la nécessité d’intégrer le respect des droits des Autochtones au cœur de la mise en oeuvre de son plan d’acceptabilité sociale. C’est ainsi qu’une motion sera déposée à l’Assemblée nationale.
Écoutez Ugo Lapointe détailler les impacts possibles de ces projets miniers sur les Premières Nations, l’environnement et la société au micro d’Alice Chantal Tchandem.
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