L’organisme canadien Above Ground a évalué la performance d’un mécanisme de résolution de conflits institué dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Les notes qu’il lui a attribuées ne sont pas très bonnes.
En effet, Above Ground conclut dans son rapport que le mécanisme « Point de contact national » ne répond pas adéquatement aux conflits entre les compagnies canadiennes et les populations locales des pays où elles s’installent.
Geneviève Paul, agente de programme à Above Ground, explique dans cet extrait de l’entrevue qu’elle a accordée à Radio Canada International, ce qui fait défaut dans le Point de contact national sur lequel repose toute la stratégie canadienne de responsabilité sociale des entreprises :
ÉcoutezPar ailleurs, Above Ground a formulé une série des recommandations pour que le Canada réponde de manière responsable aux conflits dans lesquels des compagnies canadiennes à l’étranger sont concernées. Parmi les propositions de l’organisme, on compte la création d’un bureau indépendant coordonné par un ombudsman qui agirait en tant qu’intermédiaire lorsqu’une plainte contre une compagnie canadienne sera présentée.
Écoutez Geneviève Paul donner plus de détails sur les suggestions de son organisme au gouvernement canadien :
ÉcoutezLes conclusions de l’évaluation ont été adressées à plusieurs ministères canadiens, plus particulièrement à la ministre du Commerce international Chrystia Freeland.
Le 5 décembre 2016, le député John McKay a dit au journal d’Ottawa The Hill Times qu’il « espère voir un plan clair en place en mars 2017 pour la création d’un poste d’ombudsman pour le secteur extractif canadien ».
Détient une maîtrise en droit international des droits humains de l’Université d’Essex (Royaume-Uni). Avant d’intégrer la Fédération Internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) à Paris, Geneviève a travaillé en éducation aux droits humains à Droits & Démocratie. A la FIDH, elle a dirigé le bureau mondialisation et droits humains du secrétariat international, où elle a été amenée à travailler sur les droits économiques, sociaux et culturels et la responsabilité des acteurs économiques. Elle a mené des enquêtes en Amérique latine et en Asie portant principalement sur les investissements liés aux secteurs textile et extractif (minier, pétrolier, caoutchouc). Elle a siégé au comité de pilotage de la Coalition européenne pour la responsabilité sociale et environnementale des entreprises (ECCJ) et a activement participé aux débats sur ces enjeux au sein des Nations Unies.
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