Le journal Crimson de l’Université Harvard a rapporté que la direction a annulé l’inscription d’une dizaine d’étudiants pour avoir partagé et publié « des mèmes sexuellement explicites qui ridiculisent les agressions sexuelles et des images satiriques et raciales qui se moquent des minorités ethniques ».
Ces étudiants exclus devaient entamer leurs études universitaires l’automne prochain.
C’est la première fois qu’une université américaine applique des mesures « préventives » contre des étudiants fraîchement acceptés.
Au-delà de son rigoureux système de sélection, et par souci pour son image de marque, Harvard a appliqué des techniques prédictives sur des comportements inappropriés notamment sur le campus. Une façon proactive d’éviter des écarts de conduite problématiques (harcèlement sexuel, viol, tensions raciales, etc.) qui ont secoué plusieurs universités.
La guerre des mèmes
Les mèmes ont été utilisés en premier lieu par les nouveaux étudiants comme un moyen de se familiariser avec leur université. C’est une forme de bizutage électronique avec lequel les nouveaux étudiants brisent la glace.
De plus en plus populaire (on compte presque 31 000 et 39 000 membres des mèmes Facebook respectivement à Harvard et à Yale, à titre d’exemple), les membres s’adonnent à une course pour avoir le mème le plus aimé, partagé et commenté. Des mèmes très partagés par les étudiants incriminés ont en fait mis la puce à l’oreille de l’Université Harvard.
Se drapant du droit de la liberté d’expression et évoquant un humour corrosif, des membres des groupes de mèmes, comme les étudiants radiés par Harvard, transgressent des règles de bienséance.
Les universités canadiennes ne sont pas épargnées par cette guerre de mèmes. L’Université du Nouveau-Brunswick a été critiquée par les étudiants après avoir répondu à des étudiants mécontents d’un mème représentant une fille qui pleure à chaudes larmes.
ÉcoutezZoubeir Jazi
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