La pratique du tourisme médical est une nouvelle tendance mondiale de plus en plus populaire auprès des Canadiens, qui choisissent notamment de combiner vacances d’été et soins de santé à l’étranger.
Des enquêtes révèlent que le nombre de patients canadiens dans les hôpitaux étrangers augmente rapidement. S’ils étaient près de 40 000 en 2010 à se rendre à l’étranger pour recevoir des soins de santé, une étude de l’Institut Fraser montrait il y a deux ans que plus de 52 000 Canadiens se sont rendus à l’étranger en 2014 pour obtenir des services médicaux et dentaires non urgents. C’était une augmentation de 26 % par rapport à l’année précédente.
Le tourisme médical est plus populaire que jamais : plus de 60 000 Canadiens se sont fait soigner à l’extérieur du pays en 2016, selon la plus récente étude de l’Institut Fraser sur le sujet, dont on vient de publier les résultats.
Les Canadiens dépenseraient ainsi plus de 500 millions de dollars chaque année pour obtenir des services médicaux à l’étranger.
ÉcoutezDéconseillé par les autorités sanitaires canadiennes
Le tourisme médical peut changer des vies, mais aussi parfois conduire à la mort. Le tourisme médical présente plusieurs dangers allant de la qualité aléatoire des soins dispensés à la difficulté de transmettre le dossier médical d’un pays à l’autre, ou encore à l’impossibilité de poursuivre en justice le chirurgien étranger dans le cas d’une erreur médicale.
Plusieurs patients contractent aussi des infections dues à des bactéries résistantes aux médicaments qui sont présentes dans les hôpitaux étrangers.
Le tourisme médical, dans des pays comme la Thaïlande, exacerberait le détournement de personnel médical local vers des hôpitaux qui accueillent des étrangers.
RCI avec la contribution de Sandra Gagnon, Patrick Mabourian, Michel Plourde, Isabelle Lévesque, Jérôme Labbé et Annie Hudon-Friceau de Radio-Canada
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