Le professeur Aboubakar Sanogo de l’Université Carleton à Ottawa, le cinaste Martin Scorcese et madame Irina Bokova de l’UNESCO lors de la cérémonie officielle de lancement de l’African Film Heritage Project
Photo Credit: Dave Allocca/Starpix (Courtoisie) The Film Foundation

Retrouver des classiques du cinéma africain : la quête du professeur Aboubakar Sanogo de l’Université Carleton

« Il y a une grande question d’urgence à laquelle nous faisons face aujourd’hui. La pellicule en tant que telle est en voie de disparition et est remplacée de plus en plus par le numérique. Cela nous crée des problèmes parce que beaucoup de labos où ces films ont été post-produits et qui sont censés conserver ces négatifs sont en train de fermer. Et on n’a pas fait un état des lieux sur ce qu’ils font des films une fois que le labo ferme. Certains les déposent dans des cinémathèques, mais cela ne se fait pas partout. »

Aboubakar Sanogo Ph. D.

Le professeur de cinéma Aboubakar Sanogo de l’Université Carleton, à Ottawa, fait maintenant équipe avec le célèbre cinéaste américain Martin Scorcese afin de retracer, retrouver et restaurer des films produits en Afrique, de la fin du XIXe siècle à la fin du XXe.

African Film Heritage Project

L’African Film Heritage Project est un programme conjoint de l’UNESCO et du World Cinema Project de la Martin Scorcese Foundation, en collaboration avec la Fédération panafricaine des cinéastes. Son but premier est de sauvegarder cet important héritage cinématographique et aussi de permettre à plus d’Africains de voir leur cinéma.

Martin Scorcese (http://www.film-foundation.org/)

Des films restaurés

L’African Film Heritage Project a déjà réussi à retrouver et à sauvegarder certains classiques du cinéma africain. Pensons à Soleil Ô, de 1967, un film qui traitait de migration qui tourne mal.

Ce film a fait du jeune Aboubakar Sanogo, alors dans son Burkina Faso natal, un grand admirateur de son réalisateur, Med Hondo.

Mais de retrouver une copie relevait de l’impossible.

Aboubakar Sanogo PhD (Université Carleton)

Il a fallu un coup de chance, sous la forme d’un appel de  Med Hondo lui-même suivi d’un envoi d’une copie pour que « renaisse » Soleil Ô.

Et ce n’est là qu’un exemple.

Mais, pour chaque réussite, il y a encore des dizaines de négatifs essaimés partout dans le monde.

Le professeur Aboubakar Sanogo parle de l’African Film Heritage Project et de l’urgence de trouver les négatifs de ces films au micro de Raymond Desmarteau.

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Catégories : Arts et divertissements, Société
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