Ginette Chérubin présentera des pages choisies de son prochain roman « Terre en transe : dire autrement le séisme de 2010 à Haïti », œuvre sur laquelle elle travaille dans le cadre de sa résidence d’écriture à l’UNEQ
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Soirée littéraire à l’UNEQ ce vendredi avec Ginette Chérubin : dire autrement le séisme de 2010 à Haïti

Ginette Chérubin présentera des pages choisies de son prochain roman Terre en transe : dire autrement le séisme de 2010 à Haïti, une œuvre sur laquelle elle travaille dans le cadre de sa résidence d’écriture à l’UNEQ, l’Union des écrivaines et écrivains du Québec.

 « Je suis et demeurerai résolument Haïtienne. Mais, à vivre ainsi la déchéance d’un pays qui a tant donné à l’humanité, des esclaves qui se libèrent, qui récupèrent leur humanité, qui vont aider d’autres pays à se libérer, de parler de là et de vivre cette déchéance en passant par la dictature, je vous assure que ça produit une douleur intense. »

Ginette Chérubin

Son parcours et son appui à la militance féministe lui ont permis d’être le choix d’un ensemble d’organisations de femmes pour deux postes de décision dans l’appareil d’État.

Elle accepte ces rôles en les appréhendant comme des incursions citoyennes au service de son pays. Mais son sens de l’éthique et sa probité la conduisent vite à démissionner des deux postes.

Citoyenne engagée, elle continue, par contre, à militer pour les changements dans son pays.

Elle est aussi l’auteur d’un livre très demandé, édité par l’Université d’État d’Haïti en 2014 : Le ventre pourri de la bête, témoignage de son vécu dans l’interface : citoyenneté, politique, pouvoir.

Le ventre pourri de la bête, Ginette Chérubin © Éditions de l’Université d’État d’Haïti

Son premier recueil de poèmes, Pépites 1 a paru en 2015. Sous le pseudonyme de Gigi, elle y donne à découvrir une autre dimension d’elle-même. Aujourd’hui, elle a dans le creuset de sa production littéraire plusieurs manuscrits de poèmes et de romans.

Pépites, recueil de poèmes de Ginette Chérubin © Éditions Pleine Page

« Ce n’est pas qu’Haïti soit pire. Tous les maux du siècle, que les grands pays connaissent, la corruption, le blanchiment d’argent, la délinquance, la drogue, tous ces maux, ces fléaux, nous les avons en Haïti. Mais nous les avons dans un pays pauvre où les institutions sont faibles, et c’est pourquoi les impacts sont beaucoup plus grands qu’ailleurs. »

Mme Chérubin est revenue à la rédaction de Terre en transe : dire autrement le séisme de 2010 à Haïtidont elle présentera quelques extraits le 1er septembre à 19 h au salon Émile-Nelligan de la Maison des écrivains.

Ginette Chérubin (UNEQ)

« On a souvent parlé du tremblement de terre de 2010. Le plus souvent, c’étaient des rapports très factuels, des statistiques. On a aussi parlé de l’aide internationale qui devait arriver. Il y a des fonds qui étaient prévus  et qui ne sont jamais arrivés en Haïti et ceux qui sont arrivés ont été mal gérés ou détournés. Cependant, on n’a jamais parlé, ou du moins on n’en a pas parlé assez, du ressenti de ceux qui ont vécu le séisme, surtout de ceux qui étaient sous les décombres. Je fais un livre qui est à mi-chemin entre la réalité et la fiction, un texte hybride. »

Ginette Chérubin parle de son parcours et de sa passion pour son pays au micro de Raymond Desmarteau.

]Écoutez

Un peu plus :

Dans le cadre de ces séances des  « Mardis de la Philosophie », l’Association culturelle Café Philo Haïti (ACCPH), recevait le mardi 5 avril 2016 Ginette Chérubin autour de son livre sur son expérience de conseillère électorale intitulé Le ventre pourri de la bête.

Catégories : Arts et divertissements, Société
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