Un nouveau traité international interdira la pêche commerciale en haute mer dans l’Arctique au moins pour les 16 prochaines années.
Dominic LeBlanc
« Le Canada a atteint un accord de principe historique à Washington, D.C., pour prévenir la pêche commerciale non réglementée en haute mer au centre de l’océan Arctique. »
Annonce du ministre canadien des Pêches et des Océans, Dominic LeBlanc, par voie de communiqué
Une première
Dominic LeBlanc a ajouté du même souffle que c’était « la première fois qu’un accord international de cette ampleur est conclu avant la pratique d’une pêche commerciale dans une région située en haute mer ».
Les signataires
Parmi les nations qui se sont engagées dans ce traité, on retrouve les cinq pays qui ont une côte arctique – Canada, États-Unis, Russie, Norvège, Danemark (Groenland) – en plus de la Chine, du Japon, de la Corée du Sud, de l’Islande et de l’Union européenne.
Les Inuits de trois pays, dont ceux du Canada, ont participé aux discussions.
(The Pew Charitable Trusts)
Les eaux à au moins de 200 km des côtes – 2,8 millions de km carrés
L’entente sera en vigueur pendant 16 ans, puis elle sera renouvelée aux cinq ans.
Elle concerne les eaux qui se trouvent à au moins 200 kilomètres des côtes de tout État côtier, ce qui représente 2,8 millions de kilomètres carrés d’océan.
Une telle superficie dépasse celle de la mer Méditerranée (2,5 millions de kilomètres carrés).
Réchauffement et dégel
En février 2014, dans le cadre d’une entente provisoire, le Canada, les États-Unis, la Russie, le Danemark et la Norvège avaient convenu qu’il était nécessaire de protéger l’océan Arctique au-delà de leurs limites territoriales de chacun des pays côtiers. (AFP)
Ces eaux ont toujours été gelées à longueur d’année, mais le réchauffement climatique continue de modifier l’Arctique et environ 40 % de ce secteur était accessible l’an dernier.
Si aucune pêche commerciale ne s’y déroule actuellement, de plus en plus de poissons sont poussés vers le Nord par les changements climatiques.
Les scientifiques et les pêcheurs se demandent quelles ressources se cachent dans ces eaux auparavant inaccessibles. Les signataires de l’entente s’engagent aussi à participer à un important programme scientifique.
Une entente précédente regroupait uniquement le Canada, les États-Unis, la Russie, la Norvège et le Danemark.
Plus :
Pêches commerciales de l’Atlantique et de l’Arctique (Gouvernement du Canada)
Stratégie relative aux pêches autochtones (Gouvernement du Canada)
RCI, PC
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