Les immigrants des pays à plus forte endémie de la maladie de Chagas (y compris l’Argentine, la Bolivie, El Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Panama et le Paraguay) et leurs descendants devraient être soumis à des tests pour savoir s’ils souffrent de cette infection. C’est ce qui conclut une nouvelle étude réalisée par l’autorité de la santé régionale de Winnipeg et le Centre universitaire de santé McGill de Montréal.
Radio Canada International a parlé avec l’un des coauteurs principaux de l’étude, le docteur Pierre Plourde, directeur médical de la Clinique Santé-Voyage des Services de médecine tropicale de l‘Office régional de la santé à Winnipeg. Lors de l’entrevue, il a expliqué les principales découvertes faites de façon plutôt hasardeuse par lui et par son équipe lors de consultations en clinique. Dr Plourde a découvert, entre autres, trois cas de la maladie de Chagas chez trois frères et sœurs qui ne présentaient aucun symptôme de la pathologie. Voici ses explications :
Comment peut-on savoir si l’on souffre de cette maladie ? Le constat de Dr Plourde est sans équivoque. Les symptômes peuvent rester invisibles pendant plusieurs décennies ce qui rend leur détection :
Nous avons demandé à Pierre Plourde, combien de personnes au Canada devraient se faire tester dans le but d’éviter la propagation de la maladie. À son avis, des milliers de personnes devraient passer ces examens médicaux :
C’est prouvé, les personnes à risque sont principalement les immigrants venant des pays d’Amérique centrale et Amérique du Sud, mais aussi leurs descendants. Le Dr Plourde explique pourquoi :
Maintenant que l’étude a été publiée et l’appel a été lancé, quelles seraient les retombées souhaitées de cette étude pour les chercheurs ? Pierre Plourde souhaite de diagnostics préventifs. Il dit que plus tôt le diagnostic de la maladie de Chagas est posé et le plus qu’une personne est jeune lorsque le traitement est donné, plus il est probable que le traitement soit bénéfique :
Enfin, il est important de souligner que tous les descendants nés de femmes diagnostiquées avec la maladie de Chagas, peu importe leurs origines, devraient se faire tester pour la pathologie. La prise en charge de la maladie de Chagas nécessite une évaluation et un suivi à vie.
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