À deux semaines de la tenue des Jeux olympiques d’hiver, le ministre responsable des Sports et des Personnes handicapées au Canada, Kent Hehr, a démissionné jeudi sous les pressions exercées par le premier ministre Justin Trudeau.
Peu de temps avant que son avion ne décolle de Davos en Suisse, en direction d’Ottawa, le premier ministre a publié un communiqué pour sceller le sort de son ministre qui est lui-même un paraplégique.
Il se déplace en fauteuil roulant électrique depuis qu’il a été atteint, en 1991, par la balle d’un tireur qui passait en voiture.
« J’ai accepté la démission de l’honorable Kent Hehr du cabinet, en attendant le résultat de l’enquête. Durant son absence, ses fonctions ministérielles seront exercées par l’honorable Kirsty Duncan, qui agira à titre de ministre des Sports et des Personnes handicapées, en plus d’être ministre des Sciences », peut-on lire dans le communiqué.
Le ministre déchu se défend dans un communiqué. « Tout au long de ma carrière, j’ai toujours essayé de traiter les autres avec respect, et je suis conscient que tout ce qui est le plus important est comment chaque personne se sent, a-t-il déclaré. J’ai été informé qu’une enquête a été ouverte sur ces allégations et j’encourage et respecte le processus. »
Une histoire de prétendue inconduite dévoilée sur les réseaux sociaux
Kristin Raworth, une ancienne employée de l’Assemblée législative de l’Alberta, affirme que durant le mandat de M. Hehr dans cette institution, il y a une dizaine d’années, des femmes avaient été prévenues de ne pas se retrouver seules avec lui.
L’ex-employée soutient que M. Hehr lui avait dit qu’elle était « délicieuse » et qu’il lui aurait fait d’autres remarques similaires à l’occasion d’autres rencontres.
Après avoir discuté avec une collègue de sa mauvaise expérience avec Kent Hehr, Mme Raworth a dit avoir réalisé qu’elle n’était pas la seule femme à avoir subi un pareil traitement. Elle a alors fait état de cette expérience sur les réseaux sociaux mercredi soir.
L’avocate Christine Thomlison a été engagée pour mener une enquête indépendante pour le gouvernement.
Aide-mémoire…
La sortie de Mme Raworth survient un jour après que deux jeunes femmes eurent accusé le chef du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario, Patrick Brown, d’inconduite sexuelle lorsqu’il était député fédéral. Ce dernier a nié les faits, mais a néanmoins démissionné de son poste.LISEZ LA SUITE…
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