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Prévisions de croissance économique au Canada en 2018 : l’Ouest carburera au pétrole, alors que l’Est ralentira

L’économie canadienne se porte bien dans l’ensemble. Chacune de ses provinces brille, avec un apport plus important des provinces de l’Ouest, où soufflera cette année un véritable vent de bonheur grâce aux retombées des activités pétrolières. Si l’année 2018 s’annonce particulièrement prospère pour ces provinces, elle réservera quelques surprises désagréables à quelques-unes dans l’Est du pays, où la croissance risque de montrer de petits signes d’essoufflement.

Du vent dans les voiles pour la Colombie-Britannique et l’Alberta

Ces deux provinces en particulier sont dotées d’importantes ressources naturelles. Le pétrole y coule à flots, et son exploitation se poursuit. De nouveaux grands chantiers énergétiques sortent de terre presque tous les jours, notamment en Colombie-Britannique. Elle sera la championne des provinces pour ce qui est de la croissance économique avec un taux qui devrait croître de 3,1 %.

Sur cette même lancée, l’Alberta se positionne en deuxième place, poussée par les activités de forage qui devraient prendre de l’ampleur et égaler le niveau de l’an dernier, même si les grands projets des sables bitumineux sont en voie de se terminer.

Ainsi, l’emploi se porte au mieux. En Alberta spécifiquement, le taux de chômage reviendra à 6 % d’ici la fin de l’année, soit une hausse de l’emploi de 1,7 %.

La Saskatchewan et le Manitoba sont deux surprises de taille dans ce tableau idyllique. La croissance s’annonce modeste dans le premier cas, malgré des conditions favorables à l’exploitation de la potasse. L’augmentation prévue du PIB de 1,3 % cette année n’augurera rien de bon pour la création de nouveaux emplois.

La fermeture de plusieurs mines au Manitoba viendra affaiblir le rythme actuel de sa croissance et son PIB se limitera à 1,8 % en 2018.

En Ontario et au Québec, la croissance connaîtra un fléchissement en 2018, passant de 3 % à 2 %. Istock

Des fortunes diverses dans l’Est et dans les provinces de l’Atlantique

Les ralentissements qui s’annoncent dans les provinces à l’Est du pays se manifesteront de façon très diverse et variée.

D’un côté, le Québec continuera de bien se porter, quoique sa croissance devrait ralentir à 2,3 %. Cette situation ne donnera pas lieu à des embauches massives comme ça a été le cas l’année dernière. Malgré tout, le taux de chômage dans la province devrait se situer à 5,2 %, son plus bas niveau historique en 40 ans.

L’industrie touristique de l’Île-du-Prince-Édouard devrait drainer pas mal de ressources pour cette province qui vendra plus de produits que jamais, ce qui permettra à son économie de connaître un taux de croissance de 2,8 %.

Ce sera la même tendance haussière pour Terre-Neuve-et-Labrador qui présentera un taux de 2,6 %, après la baisse affichée l’année dernière. Cette tendance sera soutenue par l’augmentation de la production pétrolière qui alimentera le secteur minier des combustibles minéraux. Cette situation demeure précaire après tout, car l’emploi ne sera pas au rendez-vous et la main-d’œuvre risquera de faire défaut, à cause du déclin de la population observée ces dernières années.

Ce déclin de la population constitue le lot des provinces de l’Atlantique. Elles doivent subir les contrecoups du vieillissement qui touche le marché de l’emploi. C’est ainsi que malgré un taux d’immigration important dans ces provinces, la croissance économique s’annonce particulièrement modeste en Nouvelle-Écosse, où elle devrait tourner autour de 1,5 % en 2018 et de 1,4 % pour le Nouveau-Brunswick, par rapport aux autres régions du Canada.

D’après le rapport Note de conjoncture provinciale : hiver 2018 du Conference Board du Canada

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