De toutes les provinces canadiennes, c’est le Québec qui a le taux le plus élevé d’anesthésie péridurale lors des accouchements vaginaux.
Selon l’Institut canadien d’information sur la santé, lors de la période 2016-2017, dans près de trois accouchements vaginaux sur trois (72 %) on a eu recours à cette mesure. À titre de comparaison, le taux était de 60 % en Ontario, de 54 % au Nouveau-Brunswick, de 57 % en Alberta et de 40 % en Colombie-Britannique.
Toutefois, contrairement à la croyance, le Québec n’est pas le champion des césariennes. Le taux de césariennes primaires (la proportion de femmes ayant accouché par césarienne pour la première fois) était de 20 % pour les femmes de 35 ans et plus en 2016-2017. Il était de 23 % en Ontario, de 21,5 % au Nouveau-Brunswick, de 24,5 % en Alberta et de 31 % en Colombie-Britannique.
Depuis déjà quelques années, on s’interroge sur l’augmentation sans cesse du taux de césarienne dans les pays industrialisés. Au Canada, c’est maintenant près d’un enfant sur quatre qui naît par césarienne! Paradoxalement, à la fois les médecins et le public affirment que les taux de césariennes au Canada sont trop élevés et souhaitent qu’ils diminuent.
Le saviez-vous?
Une césarienne est une intervention chirurgicale où l’on coupe le ventre et l’utérus de la mère pour en extraire le bébé.
Il existe deux types de césariennes : la césarienne planifiée et la césarienne d’urgence.
Une césarienne peut être planifiée pour assurer la sécurité du bébé ou de la mère à la suite de complications (bébé mal positionné, éruption d’herpès génital, diabète chez la mère ou maladie du foie).
Une césarienne d’urgence se décide pendant l’accouchement lorsque le bébé ne reçoit plus d’oxygène ou qu’il est incapable de s’engager dans le bassin.
La principale cause d’hospitalisation au Canada
Au total, 103 425 accouchements par césarienne ont été pratiqués au Canada en 2016-2017. Cela en fait la cause d’hospitalisation la plus courante. Suivent de loin la maladie pulmonaire obstructive chronique et la bronchite (réunies), au second rang, puis l’infarctus du myocarde, la pneumonie, puis l’insuffisance cardiaque.
Le taux de césariennes est en croissance au Canada. Il est passé de 26,7 à 28,1 % de 2007 à 2017, a souligné Mme Couris.
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RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada
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