Récemment, à Ottawa, quatre femmes de milieux diverses se sont réunies pour discuter de la nouvelle politique d’aide internationale féministe du Canada.
Le panel Regards sur la nouvelle politique d’aide internationale féministe du Canada, organisé par le blogue Un seul monde, fruit d’une collaboration entre l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) et le Centre interdisciplinaire de recherche en développement international et société (CIRDIS), comptait sur la présence de la vice-ministre des Relations internationales du Canada Caroline Leclerc, de Marie-Ange Noël, coordonnatrice de Fanm Deside, d’Anne Delorme du Comité Québec Femmes et Développement, et de Marie-France Labrecque, professeure émérite au Département d’anthropologie de l’Université Laval.
Pour la modératrice de l’événement Maïka Sondarjee, titulaire d’un doctorat en sciences politiques de l’Université de Toronto, la politique d’aide internationale féministe du Canada a été reçue avec optimisme par ceux qui la mettront en pratique par l’entremise des organismes canadiens de coopération internationale, mais certains doutes persistent :
Maïka Sondarjee dit qu’elle a noté au cours du débat qu’il y a une certaine tension entre l’universel et le particulier dans cette nouvelle politique féministe d’aide internationale du Canada.
L’aspect universel serait le fait d’avoir une politique féministe gouvernée par les valeurs féministes canadiennes. Le particulier serait les réalités locales des lieux où le Canada a des projets de coopération internationale.
Un élément que la modératrice de l’événement a particulièrement apprécié est la formule de dialogue proposée par les organisateurs. À son avis, elle est très appropriée parce que divers acteurs de divers milieux ont eu la chance d’interagir et de débattre. Cependant, selon Maïka Sondarjee, dans la pratique de tous les jours, ces dialogues entre acteurs concernés par le sort des femmes ici ou ailleurs, n’ont pas suffisamment lieu.
L’événement a permis à Maïka Sonderjee de conclure que si la recherche universitaire n’est pas suffisante et que si la politique féministe n’est pas institutionnalisée, un nouveau gouvernement à Ottawa pourrait tout revoir et on reviendrait alors au point de départ. Selon elle, depuis l’arrivée du gouvernement libéral de Justin Trudeau à Ottawa, il y a eu un changement de paradigme, mais ce changement de paradigme doit être institutionnalisé pour durer.
Pour entendre l’entrevue de Paloma Martinez avec Maïka Sondarjee, cliquez ci-bas :
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