Avec la fin de l’année scolaire, les enfants de certaines familles démunies de la ville de Montréal ne peuvent plus bénéficier de l’aide alimentaire des écoles ou de divers programmes qui suspendent leurs activités pendant l’été. Du coup, ils ont besoin d’aide pour pouvoir se nourrir convenablement. C’est ce qui justifie la campagne estivale de l’organisme Moisson Montréal : « La faim des vacances ».
Un chantier de solidarité sociale
Avec l’immigration internationale, la population montréalaise croît rapidement, alors que les ressources d’accompagnement des familles ne suivent pas toujours le même rythme, ce qui se traduit par un taux de pauvreté galopant dans presque tous les quartiers.
La pauvreté en chiffres à Montréal :
Montréal se caractérise par un taux élevé de pauvreté (36 % des ménages);
29 % de la population vit sous le seuil de faible revenu (avant impôt);
413 875 Montréalais vivent dans un ménage à faible revenu après impôt (22,8 % des Montréalais);
Plus de 36 % des familles sont monoparentales à Montréal comparativement à 28 % il y a 20 ans. C’est 8 points de pourcentage de plus que le reste de la province;
39 % de ces familles monoparentales sont sous le seuil de faible revenus (SFR);
Malgré des signes de repise dans le secteur de l’emploi d’une façon générale au Québec, le taux de chômage reste élevé à Montréal, où plus de 175 328 personnes sont prestataires d’un programme d’aide financière de dernier recours;
140 697 Montréalais sont aidés mensuellement par Moisson Montréal, c’est (l’équivalent de 7,8 % des Montréalais);
14,5 % des familles biparentales ont un revenu inférieur à 30 000$.
Pendant les vacances, les enfants de familles moins nanties n’ont plus accès à l’aide alimentaire des écoles en attendant la prochaine rentrée. Moisson Montréal, comme beaucoup d’autres banques alimentaires de la ville, est débordée par les demandes de familles aux prises avec les difficultés à joindre les deux bouts.
Moisson Montréal, qui est actif sur le terrain depuis plus de trois décennies, dit compter sur la générosité des uns et des autres pour pouvoir poursuivre ses programmes de récupération et de distribution de denrées destinées à l’aide alimentaire d’urgence. La campagne la Faim des vacances est un moyen pour l’organisation, qui dessert 241 programmes communautaires de l’île de Montréal, de pouvoir satisfaire les besoins urgents des familles et enfants frappés de plein fouet par la pauvreté.
Comment faire la différence :
- Faire un don monétaire sur le site web www.faimdesvacances.com. Un don de 1$ voit sa portée s’accroître de façon importante et permet de distribuer plus de 15 $ de nourriture.
- Participer à la journée texto le 24 juillet en textant Moisson au 20222 pour un don de 10 $.
- Se rendre à La Ronde les 24 et 25 juillet et faire un don en argent de 15 $ ou un don de 6 denrées non périssables pour profiter d’un rabais de 40 % sur le prix du billet journalier (25 $ plus taxes).
La campagne, qui se tient du 9 juillet au 12 août, est lancée pour la troisième année de suite et Moisson Montréal se mobilise pour continuer d’offrir des collations ou des repas pendant huit semaines à 11 camps d’été situés dans des quartiers défavorisés de Montréal. Cela représente plus de 1000 enfants à nourrir quotidiennement.
Écoutez le cri du cœur du directeur général de Moisson Montréal, Richard Daneau
ÉcoutezSources : Moisson Montréal, Ville de Montréal, Statistique Canada, Radio-Canada
Lire aussi : Sur les traces de la viande invendue récoltée par Moisson Montréal Grande récolte pour les enfants : encore bien en deçà de l'objectif Moisson Montréal fera payer ses partenaires pour les dons reçus
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.