L’artiste française Laurence Gervot-Rostaing, connue sous le pseudonyme 1011, pousse un cri du cœur pour l’éducation de tous les jeunes, sans distinction de race, d’origine ou de classe sociale. Au 21e siècle, c’est une nécessité absolue qui ne devrait souffrir d’aucune contrainte.
L’éducation des enfants : un problème qui jaillit des siècles anciens
L’artiste a réalisé une série assez importante de livres, s’inspirant d’ouvrages français du 18e siècle, siècle des Lumières. Des livres qui parlent tous de l’importance de l’éducation des enfants.
Elle a écorché tous ces livres qu’elle a lus de broderies, au nom de Boko Haram, pour marquer le contraste entre ces livres qui prônent l’éducation et le fait pour la secte islamiste radicale de brûler des livres, d’enlever des jeunes filles, sous le prétexte que « l’éducation à l’occidental est un péché ».
ÉcoutezMettre en évidence le combat d’une jeune militante engagée
L’artiste rend également hommage à Malala Yusafzai, une figure de proue du combat pour l’éducation des jeunes filles au Pakistan. L’idée est de montrer que ce problème n’est pas seulement nigérian, mais universel.
Au 18e siècle, les auteurs incitaient déjà, par leurs ouvrages, à scolariser massivement les enfants. Les textes de l’auteur Condorcet sont impressionnants à ce sujet, car ils donnent l’impression de vivre le contexte de l’école contemporaine avec de l’aide pour les familles les plus démunies.
La question de l’éducation traverse les époques, les continents et les pays, souligne Mme Gervot-Rostaing.
L’auteure a exposé sa série d’ouvrages à plusieurs reprises en Europe, avec un moment fort cette année où elle a décidé d’intervenir auprès des jeunes dans un lycée de sa ville, Grenoble, où elle a exposé sa série pendant 15 jours et reçu toutes les classes du lycée. Ce sont près de 400 élèves qui ont été attirés par l’exposition sur la thématique de l’éducation, en lien avec les explications sur les exactions de groupes terroristes qui sévissent ailleurs dans le monde contre l’éducation et la scolarisation des jeunes.
Inversement, elle leur a parlé de manière positive de Malala et de son combat, question de les amener à lire son ouvrage pour mieux la connaître et comprendre sa pensée.
Il est aussi et surtout question de leur faire comprendre les difficultés auxquelles sont confrontés des enfants ailleurs dans le monde, alors que tout paraît facile pour eux dans leur pays.
C’est une expérience que l’artiste, qui a déjà reçu quelques sollicitations du Canada, aimerait bien faire vivre aux jeunes élèves canadiens. La question de la scolarisation des jeunes Autochtones dans ce pays posant toujours d’importants défis.
Les Autochtones estiment que leurs écoles sont sous-financées, ce qui ne leur permet pas d’assurer une bonne éducation aux enfants.
Ils réclament donc plus de financements du gouvernement pour que leurs enfants aient une éducation comparable à celle que reçoivent les enfants des communautés non autochtones.
« Dans quelques années d’ici, ça va être une crise sans précédent », estime le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard. Selon lui, les écoles autochtones sont notamment très en retard sur le plan technologique et leurs bibliothèques manquent d’argent.
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